Certains événements récents ont, de nouveau, attiré l’attention sur la « Famille Saint-Jean », déjà sous observation du Vatican depuis 2000 avec la monition, équivalant à un blâme, de Mgr Séguy accompagnée de la nomination d’assistants religieux pour les Frères de Saint-Jean.
L’histoire de cette communauté nouvelle remonte aux années 70-80 quand, sous l’égide du père dominicain Marie-Dominique Philippe , plusieurs associations publiques de fidèles ont vu le jour à Genève : la branche masculine d’inspiration monastique en 1975 puis, sept ans après, la branche féminine subdivisée en Soeurs contemplatives et Soeurs apostoliques en 1984. Enfin, une autre association de fidèles, les « Soeurs mariales d’Israël et de Saint-Jean » a été créée dans leur sillage. Par la suite, la Communauté Saint-Jean a fondé plusieurs congrégations religieuses diocésaines, reconnues respectivement par l’église catholique en 1986, 1993 et 1994. Ayant pris le nom de « Famille Saint- Jean » dans les années 2000, pour mieux souligner son unité, les branches des Frères de St Jean, des Soeurs apostoliques et des Soeurs contemplatives sont aujourd’hui dans la tourmente.
Le 10 janvier 2013, le Vatican a prononcé la dissolution du groupe dissident des soeurs contemplatives de Saint-Jean dit « Institut des Soeurs de Saint Jean et de Saint Dominique », réfugié à Cordoue depuis juin 2012 et comptant plus d’une centaine de religieuses diocésaines.
Cette dissolution intervient après celle prononcée en 2005 par l’archevêque de Lyon, Mgr Barbarin, de la communauté des « Soeurs mariales d’Israël et de Saint-Jean », association privée de fidèles proche de la Communauté Saint-Jean et soutenue par le père Marie- Dominique Philippe. Les adeptes de Tunde Szentes, leur fondatrice, dite mère Myriam, poursuivent aujourd’hui, toujours sous son emprise, une existence de groupuscule quasi sectaire et semi-clandestin. (…)