Jonny Jacobsen, un journaliste écossais basé à Paris prépare actuellement un ouvrage sur la Scientologie. Sur son site anglophone, il présente des témoignages d’anciens membres de la Scientologie et notamment de ceux qui ont déposé une plainte pour des faits de violence et d’abus qui se sont déroulés en Californie (à l’International Base).
Ci-dessous, le témoignage de Laura Decrescenzo (lien vers la version originale de l’article).
Laura Decrescenzo a déposé plainte contre la Scientologie, rejoignant ainsi Claire Headleyet et son mari Marc Headleyet qui avaient déposé plainte auparavant. Un procureur, Barry Van Sickle, s’occupe des trois plaignants. Le procès de Laura Derescenzo a eu lieu devant les tribunaux de Los Angeles le 2 avril 2009. Les parents de Laura sont scientologues. Elle a donc grandi au sein du mouvement et selon le site web, elle travaillait déjà à l’âge de 9 ans pour la Scientologie. En 1991, à l’âge de 12 ans, elle a quitté sa famille au Nouveau Mexique pour rejoindre Los Angeles. Après avoir signé un contrat de travail d’un milliard d’années ( !), elle a travaillé jusqu’en 2004 dans le corps d’élite de la Scientologie, la Sea Org.
Mariée à l’âge de 16 ans, elle est tombée enceinte à 17 ans. Mais avoir des enfants était contre « les diktats de la haute direction » et elle a été obligée d’avorter. Déterminée à quitter la Scientologie à tout prix, Laura a ingurgité de l’eau de javel pour se faire passer pour « suicidaire ». Elle a pu quitter la Scientologie en étant contrainte de signer une série de documents mettant en évidence ses soi-disant « crimes » et révélant des informations « confidentielles » la concernant. Laura est censée devoir 120.000 dollars pour la « formation » qu’elle a reçue de la Scientologie depuis l’âge de 12 ans.
Outre la menace d’utiliser des informations confidentielles qui s’appelle du « chantage », retenons ensuite la violation des droits du travail en Californie en ne versant pas de salaire aux employés puis enfin la contrainte aux avortements. Les différentes plaintes, coordonnées par le procureur mentionné ci-dessus, Van Sickle, mettent différents éléments en exergue.
Parmi eux : les contrôles effectués sur les employés de la Scientologie à l’aide de l’électromètre (qualifié de détecteur de mensonge primitif) et qui constituent une atteinte aux lois fédérales de l’Etat ainsi qu’une grave atteinte à la vie privée. De plus, selon Claire Headley, l’une des plaignantes, devoir avorter est une pratique courante. Elle a connaissance d’une vingtaine de cas d’avortements forcés…
Un autre témoignage, celui de Maureen Bolstad, d’après une traduction de « Former Scientotogist recounts “Torturous” past inside the Church », News Channel 3 Reporter, Nathan Baca, 31.03.2009
Maureen Bolstad a été déclarée « personne suppessive » par la Scientologie. Quel a été son crime ? Celui de parler de la Scientologie aux médias.
Elle avait été recrutée à l’âge de 16 ans. Elle raconte que les moyens employés pour la « confesser » s’apparentaient à de la torture. Elle était privée de sommeil et non autorisée à visiter sa famille. Elle était très peu rétribuée pour le travail qu’elle fournissait (100 heures par semaine).
Lorsqu’elle a essayé de quitter la Scientologie, elle a été placée dans un « centre de réhabilitation », le RPF, dans lequel elle a été affectée à des travaux manuels et où elle était continuellement « rabaissée ».
Elle est restée dans le mouvement une douzaine d’années. Peut-être parce que depuis l’âge de 16 ans, c’est la seule vie qu’elle ait connue ?…