Rassemblement des Témoins de Jéhovah

50.000 Témoins de Jéhovah réunis à Paris


Pour leurs rencontres internationales du 30 juillet au 2 août 2009, 50.000 Témoins étaient attendus à Paris et dans la région parisienne, 26.000 à Lyon et plusieurs dizaines de milliers dans d’autres villes de France…

La journaliste a rencontré des adeptes dont une jeune hôtesse d’accueil de 24 ans qui a grandi dans le mouvement. Elle a adopté une attitude prosélyte et elle se fait un devoir « d’annoncer la bonne nouvelle » dans la rue ou à domicile.

« Quand on a un bon médecin, ce serait égoïste de ne pas le partager » confie cette jeune fille qui « comme la plupart des Témoins » ponctue ses phrases de « Jésus à dit » et de « références tirées de Nouveau Testament : Mathieu 24, verset 3, Jean 5-19 »… Persuadée qu’il n’y a « hors du Christ, point de salut », elle a demandé un mi-temps à son employeur pour devenir « pionnier » ou « proclamateur de la bonne nouvelle », 70 heures par mois.

La « bonne nouvelle » dont il est question serait-elle l’annonce que « nous sommes entrés dans le temps des derniers jours » ? C’est en tout cas ce qu’explique un « ancien » à la journaliste. « La fin du monde » est imminente et le « royaume va advenir ». Un « royaume terrestre où chacun sera ressuscité et retrouvera les siens ».

Encore faut-il passer auparavant « par les drames décrits dans la Bible (Luc 21-11) : guerres, tremblements de terre, famines. Pour les Témoins de Jéhovah, l’époque colle à ces prophéties et certains « convoquent même le film Home de Yann Arthus Bertrand sur les désastres écologiques, à l’appui de leur démonstration ».

Des pratiques qui posent question

La journaliste passe en revue cinq points qui mettent les Témoins de Jéhovah sur le devant de la scène : le refus de la transfusion sanguine par respect « pour le sang sacré » ; les affaires de pédophilie ; suite à un contrôle fiscal : le contentieux avec le fisc pour une somme de 60 millions d’euros ; la croyance en l’imminence de la fin du monde (ou de son « effondrement » !) et enfin, le refus de porter les armes et de faire le service militaire (la fin de son obligation ayant réglé la question. (1)

(1)[Ajoutons encore : le refus de voter.]

Source : Le Monde, Stéphanie Le Bars, 30.07.2009