Une poursuite civile modifiée a été déposée à l’encontre de l’Église mormone de San Jose, par un cabinet d’avocats qui considère que l’Église aurait pu empêcher Joseph Neipp, un ancien évêque, d’abuser sexuellement de deux sœurs membres de sa congrégation.
Joseph Neipp fait l’objet de poursuites devant la Cour supérieure du comté de Santa Clara pour des abus sexuels commis sur les deux sœurs, entre 2009 et 2016 pour l’une, et entre 2012 et 2016 pour l’autre.
Les jeunes filles l’auraient rencontré lors de leur inscription à un programme parrainé par l’Église.
Selon les avocats, Neipp a profité de sa qualité d’évêque « pour se livrer à plusieurs reprises à des pratiques inappropriées visant à se rapprocher des enfants pendant les classes primaires et lors d’événements organisés par l’Église », notamment en invitant de jeunes enfants à s’asseoir sur ses genoux. Il prenait aussi comme prétexte les activités de l’Église pour les transporter seuls dans son véhicule.
Pour les avocats des plaignantes, les dirigeants de l’Église étaient conscients, avant les abus, de la menace que Neipp représentait pour les enfants. L’Église avait le devoir de protéger les jeunes filles contre un risque d’abus sexuels de la part d’un de ses dirigeants. Leur famille les avait confiées en toute confiance à l’évêque qui est désigné par Dieu selon les enseignements mormons.
D’après les documents de justice, en 2009 ou 2010, une mère avait déposé une demande de restriction contre Neipp qu’elle accusait de harcèlement à son encontre et celui de ses enfants. A la suite de la plainte il aurait été déchu de son titre d’évêque et aurait été excommunié de l’Église. Mais cette dernière ayant omis de prévenir les fidèles de cette décision, les parents ont continué de lui confier leurs enfants.
(Sources: Business Wire, 03.06.2020 et KuTV, 05.06.2020)