Deux anciens Témoins de Jéhovah, Heather Steele et John Michael Ewing, ont décidé de poursuivre les Témoins de Jéhovah devant la Cour suprême de Brooklyn (Etat de New York)en vertu d’une nouvelle loi qui donne aux victimes d’abus sexuels un délai d’un an pour qu’elles puissent intenter des actions en justice et ce quelle que soit l’ancienneté du crime.
Heather Steele n’avait que trois ans lorsque Donald Nicholson, un « ancien », a commencé à l’agresser. Effrayée par les paroles de ses aînés expliquant que « des démons s’abattraient » sur ceux qui ne respecteraient pas les règles, elle n’a révélé les faits à ses parents qu’à l’âge de 10 ans. Mais au lieu de se rendre à la police, ces derniers ont porté l’affaire devant les « anciens » de leur congrégation qui n’ont eu pour toute solution que de les convaincre que les faits étaient le fruit de leur imagination et qu’ils devraient prier pour Nicholson. Finalement ses parents ont porté plainte et son agresseur a passé trois et demi en prison, mais a été réintégré à sa sortie dans une autre congrégation.
Quant à Michael Ewing, confié à l’âge de 14 ans à un « ancien » qui devait le former pour devenir ministre à plein temps, il a enduré pendant quatre ans ses agressions sexuelles, perpétrées sous le prétexte de lui apprendre ce qu’il devait savoir pour être un homme. Accusés de se livrer à des activités homosexuelles, son agresseur et lui-même ont été exclus du groupe.
Au cours des deux dernières décennies, il y a eu des dizaines de cas d’abus mal gérés ou dissimulés par les Témoins de Jéhovah. L’avocat Irwin Zalkin leur reproche de ne jamais dire « aux autres membres du groupe pourquoi la personne est disciplinée ».
Les deux victimes poursuivent l’organisation afin d’éviter à d’autres enfants de subir la même chose.
(Sources : Newsweek, 13.08.2019 & New York Post, 12.08.2019)