Nous nous sommes penchés sur cette procédure afin de déterminer si l’usage intensif qui en est fait en Scientologie, présenterait des risques pour l’adepte qui y est soumis.
Que représente l’audition dianétique en Scientologie ?
La Scientologie dit ne pas apparenter cette technique à une thérapie. Cependant, elle la définit comme suit : « Par audition, nous entendons l’entraînement verbal d’un individu (préclair) à des procédés de Scientologie précis. L’emploi de ces procédés
exige une terminologie importante et beaucoup de précision, et il est impossible de les combiner avec des pratiques mentales plus anciennes, telles que la psychiatrie, la psychologie, la psychanalyse, le yoga, les massages, etc. ces procédés s’avèrent
néanmoins susceptibles de toucher ou de traiter les mêmes maladies du mental que celles décrites par l’ancienne méthodologie. En outre, la Scientologie est la seule à pouvoir résoudre avec succès les problèmes psychosomatiques auxquels elle s’adresse.»
Bien qu’affirmant ne pas pratiquer de thérapie, la Scientologie substitue donc son « travail » à celui de la psychologie ou de la psychiatrie. Or ce sont deux disciplines dédiées aux soins mentaux. D’ailleurs, L. Ron Hubbard, fondateur du mouvement, présente sa technique comme une thérapie : « Le seul et unique objectif de la thérapie est l’élimination du contenu du bank réactif car les engrammes sont (…) la source des troubles de l’esprit et du comportement, donc des troubles de l’âme. (…)».
Malgré les réticences de la Scientologie à l’admettre, nous estimons que l’audition dianétique utilisée en Scientologie est une forme de psychothérapie. Mais c’est une psychothérapie qui peut s’avérer néfaste pour le sujet.
Nous tenterons donc de comparer l’audition dianétique et l’entretien clinique classique tel qu’il est envisagé dans la pratique psychologique afin d’expliciter ce qui nous paraît préjudiciable au sujet qui y est soumis. (…)
