Les usagers de la gare de Lausanne se sont vus remettre des flyers dénonçant les internements abusifs, l’administration forcée de psychotropes ou des relations sexuelles avec un psy… Derrière le masque de « preux chevaliers de l’antipsychiatrie » se cachait la Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH), émanation de la Scientologie dont le nom ne figure pas sur le tract.
Suite à une décision du Tribunal fédéral de 2012, les gares sont considérées comme des espaces publics. Cette distribution est donc légale. La Scientologie en profite, d’autant que l’intérêt des suisses à leur égard est en baisse selon le Centre Intercantonal d’information sur les croyances (CIC) basé à Genève : « Les Scientologues font les frais de la mauvaise publicité causée par divers procès en France1 ou en Belgique ».
Le président du Groupement des psychiatres psychothérapeutes vaudois appelle à « un renforcement de la prévention pour que les personnes en situation de vulnérabilité se tournent vers des professionnels plutôt que vers des mouvements comme celui-ci, qui se préoccupent avant tout de leurs intérêts financiers propres ».
(Source : Le Matin, 08.02.2016)
1- Procès où l’UNADFI fut la dernière partie civile