Le 7 juin 2012, le tribunal correctionnel de Nantes jugeait le président de l’association « Ouvre ton cœur », ainsi que son ancienne salariée, une angevine de 45 ans, Marie-Pierre. Ils étaient poursuivis pour « recel de bien obtenu à l’aide d’un abus de confiance ». Les faits avaient été commis entre janvier 2008 et décembre 2009. (Lire sur ce site)
A l’époque, Marie-Pierre résidait à Beaupréau dans le Maine et Loire et disait recevoir des messages de la Vierge Marie. Un samedi par mois, dans un hangar, jusqu’à 700 personnes assistaient à des « cénacles » au cours desquels la Vierge était censée s’exprimer à travers Marie-Pierre. A la fin des séances, des livrets et des CD étaient vendus et des dons étaient récoltés.
La justice reproche au président d’avoir détourné environ 75.000 euros. Ces fonds auraient bénéficié à la « messagère » à des fins personnelles puisque 29.000 euros auraient financé des travaux… dans sa maison. « Un prêt » affirme le président d’Ouvre ton Cœur. Mais un prêt qui n’a toujours pas été remboursé.
Par ailleurs, 19.000 euros de dons avaient été encaissés sur le compte de « La Messagère » sans compter les 28.000 euros perçus lors de la vente des livrets.
Le procureur a requis 4 mois de prison avec sursis. Jugement le 5 juillet 2012.
La « Messagère » a finalement été relaxée par le tribunal de Nantes qui a considéré que l’abus de confiance et le recel n’étaient pas établis. Les 75.000 euros versés par le président de l’association à Marie-Pierre ne constituent pas, selon les juges, un détournement mais un prêt.
Source : Ouest-France, 05.07.2012|
Source : Ouest-France, Marylise Couraud, 08.06.2012