Justice : les tactiques abusives de la Watchtower

La juge Patricia Jenkins de Philadelphie a admis que les Témoins de Jéhovah avaient utilisé une « tactique abusive » pour retarder un procès mettant en cause les dirigeants de l’organisation dans une affaire d’abus sexuel sur mineure. Elle a également fait remarquer que « les faits indiquent clairement que la demande de transfert était le fruit de la mauvaise foi de la congrégation et des quatre témoins du comté de York ». En Californie, dans deux autres cas, la Watchtower avait refusé de fournir au tribunal des documents et des témoins, empêchant les magistrats de rendre leur jugement.

L’affaire a été portée devant la justice en 2013 par Stephanie Fessler, qui affirme avoir été sexuellement agressée, entre 14 et 16 ans, par une femme d’âge moyen d’une autre congrégation. La Watchtower Bible and Tract Society de New York avait obtenu que l’affaire ne soit pas jugée à Philadelphie mais dans le comté de York qui compte un retard important dans le traitement des affaires civiles.
 

L’avocat de Stephanie Fessler a déclaré que c’était la politique de la Watchtower qui avait permis ces agressions. La congrégation et la Watchtower avaient eu connaissance des maltraitances qui auraient dû faire l’objet d’un signalement à la police et aux services de protection de l’enfance.
En dehors de l’affaire Fessler, plus d’une douzaine de procès mettant en cause la Watchtower et sa politique vis-à-vis des abus sur enfants de l’organisation,
sont en cours aux États-Unis.

L’enquête menée par la commission australienne sur les abus d’enfants au sein des Témoins de Jéhovah a révélé plus de 1 000 cas d’abus sexuels n’ayant pas été signalés. En Angleterre, une commission réglementant les organismes de bienfaisance a démarré une enquête similaire.

(Source : Reveal News, Trey Bundy, 11.01.2016)