Jesus Camp

Reportage, Etats-Unis, 2006

Dans « Jesus Camp », situé dans le Dakota du Nord, une femme pasteur, Becky Fischer, endoctrine et fanatise des enfants à l’âge où ils sont le plus « impressionnables », à savoir entre 7 et 9 ans (mais pas au-delà de 13 !)


Becky Fischer reconnaît elle-même « laver le cerveau » des enfants. Elle les amène à des scènes d’hystérie collective : transes, pleurs, « parler en langue », expression de leur refus de l’avortement et de leur haine de Satan…

La majorité de ces enfants ne va pas à l’école et ce sont leurs parents qui se chargent de leur éducation, leur enseignant créationnisme et rejet des sciences…Une mère affirme ainsi que le réchauffement de la planète n’existe pas !

Dans « Jesus Camp », une voix isolée s’inquiète de cette armée politico-religieuse en marche et tente de démontrer la dangerosité de ses thèses. Il s’agit de celle de Mike Papantonio, avocat et animateur de la radio Air America…

Les deux cinéastes arrivent au constat que le concept des « deux Amériques » est devenu réel : une partie des Américains est laïque et l’autre néo-conservatrice. En tout cas, le lien entre politique et religion est de plus en plus fort.

« Jesus Camp » montre ainsi une église où les fidèles prient devant un mannequin en carton à l’effigie de Georges Bush. Pour les deux cinéastes, le message est sans ambiguïté : elles ont cherché à être les plus provocatrices possible afin de susciter un débat. De fait « Jesus Camp » a fait beaucoup parler aux Etats-Unis et a été nommé aux Oscars.

Sources : Arte, 20.09.2011 & Courrier International/New York Times, Stephen Holden, 18.04.2007 & Service Documentation UNADFI & La Croix, Claire Lesegretain, 18.04.2007 & Le Journal du Dimanche, Barbara Théate, 15.04.2007