États-Unis / Sauvé par sa congrégation qui a tu ses actes de pédophilie

La congrégation des Témoins de Jéhovah de Mc Aleister est suspectée d’avoir dissimulé les actes de pédophilie d’un Ancien, Ronald Lawrence, 76 ans, poursuivi par la cour de district de Pittsburg.


Selon l’enquêteur, le sergent Chris Morris, il n’est plus un Ancien mais est toujours membre de la congrégation. Selon les éléments de preuves, l’État pourrait poursuivre la communauté, et plus particulièrement son organe de direction, pour dissimulation de crimes.

En novembre, 19 chefs d’inculpation avaient été prononcés à l’encontre de Lawrence : onze pour comportement obscène, sept pour sodomie et un pour viol. Les victimes sont deux préadolescentes et un garçon de 5 ans au moment des faits. Lawrence a été arrêté par la police de McAlester suite aux allégations de ces trois victimes devenues adultes : la première a déclaré avoir été sexuellement agressée alors qu’elle n’était âgée que de 8 ans, et jusqu’à ses treize ans. La seconde femme assure avoir subi des agressions de dix à treize ans, et enfin, l’homme affirme avoir été agressé dès l’âge de cinq ans.

Une des victimes a déclaré que Lawrence avait avoué ses crimes au conseil des Anciens de sa congrégation. Lawrence a confirmé ces faits à la police et a même admis avoir révélé au conseil un incident avec un quatrième enfant. Cette dernière victime avait révélé à ses parents que Lawrence l’avait « agressée sexuellement ».

En décembre, l’avocat de Lawrence, Warren Gotcher, a déposé une requête indiquant que le délai de prescription était expiré. En réponse à cette requête, le procureur de district a déclaré que si les signalements n’avaient pas été enregistrés plus tôt, c’est que la congrégation empêchait les victimes de se manifester. Les agissements de la communauté, les directives du conseil des anciens, les menaces de bannissement à l’égard des victimes et des membres de leurs familles sont considérés comme des actions de « dissimulation » de la congrégation. S’il était reconnu coupable, Lawrence risquerait la prison à vie.

Mais le juge de district adjoint, James Bland, en a décidé autrement : il a finalement rejeté les accusations sur la base des arguments invoqués par l’avocat de Lawrence, c’est-à-dire la prescription. En dépit des 19 chefs d’accusation, Ronald Lawrence est donc libre.

Source : Mcalester News Capital, Jeanne Le Flore, 04.02.2014 & 28.02.2014