Des communes désemparées 

La présence d’un stand de l’Église de Scientologie au marché de Renens, en Suisse, a provoqué l’indignation de plusieurs habitants. Impuissantes, les autorités rappellent qu’il n’y a rien d’illégal et qu’elles n’ont pas le pouvoir de l’interdire.

Derrière des messages abordant la gestion du stress ou de conflits, des passants ont découvert, sur le marché de Renens, une campagne de prosélytisme menée par l’Église de Scientologie. De nombreuses plaintes ont été adressées à la municipalité.

La municipale et députée verte Nathalie Jaccard avait elle-même soulevé la question, en avril dernier, au Conseil d’État vaudois, dénonçant des méthodes jugées manipulatrices et s’inquiétant de leur impact sur les plus vulnérables. Le gouvernement cantonal lui avait répondu que la Suisse ne disposant pas de liste officielle des sectes, la Scientologie ne pouvait donc pas être considérée comme telle contrairement à d’autres pays. Dès lors, elle peut jouir des libertés d’expression, de religion et de commerce comme toute autre association. Les communes, responsables de l’octroi des autorisations de stands, n’ont qu’un pouvoir restreint d’intervention, en cas de comportement illicite.

Selon l’élue, l’Église de Scientologie « bénéficie d’un vide juridique » et a ainsi eu droit de cité sur les marchés de Lausanne, Montreux, Genève, Zurich et Bâle notamment. Certaines municipalités ont réagi par des actions de prévention. 

(Source : 20 Minuten, 09.06.2025)

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  • Auteur : Unadfi