Dernier recours pour la Scientologie

Le mercredi 4 septembre 2013, la Scientologie a contesté devant la Cour de cassation la condamnation pour « escroquerie en bande organisée » de ses deux principales structures françaises, le Celebrity Centre et la librairie SEL, invoquant une « violation de la liberté religieuse ».


L’avocat de la Scientologie, Me Louis Boré a déclaré qu’il est « rare qu’une Eglise soit qualifiée de bande organisée » et « condamnée au titre que le message qu’elle diffuse soit une escroquerie », ajoutant ensuite « qu’aucune Eglise n’est poursuivie au motif que le message qu’elle porte est faux ». L’avocate de l’UNADFI, Me Claire Waquet, a répondu à Me Louis Boré lui signifiant que ce qu’il venait de dire « n’entre pas dans le champ de réflexion du juge républicain » et que la question n’est pas de savoir « si la Scientologie est ou non une religion ».

Dans la continuité de la plaidoirie de Me Claire Waquet, l’avocat général a insisté sur le fait que les poursuites et la condamnation se sont fondées « uniquement sur des infractions à la loi pénale ». Pour le magistrat, il s’agit en effet « de défendre contre des escrocs en bande organisée » des citoyens « devenus leurs paroissiens captifs » dont ils ponctionnaient « sans vergogne la fortune par tous les moyens ».

Le porte-parole de la Scientologie, Eric Roux, a promis qu’en cas de confirmation de la peine par la Cour de Cassation, la Scientologie se tournera vers la Cour Européenne des droits de l’homme (CEDH).

Verdict demain, mercredi 16 octobre 2013.

A lire également une interview de Serge Blisko, président de la Miviludes, dans le Figaro, daté du 04.09.2013 : « La Scientologie reste notre adversaire le plus coriace ».

Source : Libération / AFP, 04.09.2013