Canada / Narconon : plaintes en série

David Love arrive au Québec en 2008. Souffrant d’une addiction à la cocaïne et aux médicaments, il entre au centre de « réhabilitation et de désintoxication » Narconon, lié à la Scientologie, situé à Trois-Rivières, qui attire presque exclusivement des canadiens-anglais et des américains.

Le programme coûte près de 30.000 dollars. L’une des particularités du centre est qu’on n’y croise aucun psychologue ou médecin. Pas plus d’ailleurs que « des spécialistes diplômés en toxicomanie » !
Après avoir suivi le traitement, David Love est engagé comme employé. Ce genre de parcours est celui d’un bon nombre de pensionnaires qui passent ainsi du statut de patient à celui d’intervenant…
Après avoir constaté un certain nombre « d’anomalies », David Love entre en contact avec Info-Sectes et obtient le soutien du groupe Anonymous. Il dépose alors une plainte auprès de la Commission des normes du travail du Québec puis une autre série de plaintes : au Collège des médecins, à l’Agence de la santé et des services sociaux du Québec, à la Commission québécoise des droits de la personne et à l’Agence du revenu du Canada.

Deux autres personnes, Joshua Dann, 37 ans et Iola Rawnsley, 32 ans, dépendantes à la drogue se sont retrouvées au Centre Narconon sans savoir que ce centre était lié à la Scientologie. Elles ont, elles aussi, déposé une plainte auprès de la Commission des droits de la personne du Québec.

Source : Le Journal de Montréal, Emilie Dubreuil, 03.03.2012