Une procédure initiée fin 2023 par un citoyen auprès de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) suisse remet en question la prise en charge de l’homéopathie par l’assurance maladie obligatoire. Le débat a été relancé au Parlement fédéral.

Une phase de consultation approfondie a été menée, dans un contexte de désintérêt croissant de la population et des professionnels de santé pour la médecine complémentaire. En vingt ans, le nombre de médecins certifiés et de consultations a été presque divisé par deux. Et les coûts restent marginaux : l’ensemble des médecines complémentaires ne pèse que 17 millions de francs sur les 40 milliards de dépenses annuelles de l’assurance de base. Le débat était donc plus idéologique qu’économique. Certains réclamaient un contrôle plus strict, comme l’association des assureurs Prio.Swiss. D’autres défendaient l’homéopathie, comme la Fédération des médecins suisses (FMH), dont la présidente Yvonne Gilli est elle-même homéopathe.

La décision finale appartenait à Élisabeth Baume-Schneider, cheffe du Département fédéral de l’intérieur. Elle a finalement tranchée : l’homéopathie continuera d’être automatiquement remboursée, tout comme l’acupuncture, la phytothérapie, la médecine anthroposophique et la pharmacothérapie de la médecine traditionnelle chinoise. 

(Source : 24 heures, 05.06.2025 & Léman Bleu, 12.06.2025)

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