Médecines non conventionnelles : un succès controversé

L’Hebdo consacre un dossier aux « médecines alternatives ». Un quart des Suisses ont recours à ces pratiques non conventionnelles. En mai 2009, une majorité de la population (67 %) a voté pour que ce type de soins soit pris en compte par les autorités.


Le Registre de médecine empirique (RME) dénombre 125 méthodes qui peuvent prétendre au nom de « médecine non conventionnelle ».

La Fédération des médecins suisses (FMH), quant à elle, reconnaît cinq domaines : la médecine traditionnelle chinoise, la thérapie neurale, la médecine anthroposophique, la phytothérapie et l’homéopathie. L’assurance maladie en rembourse quatre depuis le 1er janvier 2012. La dernière, la phytothérapie ne sera, elle, remboursée qu’à partir du 1er janvier 2013.

Mais la décision politique de leur prise en charge cache mal le débat sur leur efficacité.

Rappelons que ces médecines, introduites dans l’assurance de base en 1999 avaient été retirées en 2005 pour être finalement réintroduites en 2012 et ce, malgré l’avis négatif de la Commission fédérale des prestations générales et des principes (CFPP). Une décision qui « interpelle » puisque le Département fédéral de l’Intérieur (DFI) qui a décidé de réintégrer ces médecines dans l’assurance de base, juge lui-même « qu’à ce jour, il n’a pas été possible de prouver que ces médecines remplissent pleinement les critères légaux d’efficacité, d’adéquation et d’économicité ». La réintégration de ces médecines tient à une décision politique prise à la suite de la « votation populaire ».

La qualité de ces médecines reste donc contestée et les « observations empiriques » les concernant « cachent mal l’absence ou le peu de preuves scientifiques d’une quelconque efficacité ».

Dossier complet à lire sur le site Hebdo.ch

Source : L’Hebdo, B Beauté, C Guichnet, W. Türler, 13.06.2002