
Une collégienne de l’Ébène State Secondary School, à Maurice, a été secourue in extremis alors qu’elle s’apprêtait à mettre fin à ses jours. L’enquête a révélé qu’elle appartenait à une « secte virtuelle ».
L’alerte a été donnée grâce à l’intervention rapide des psychologues du ministère de l’Éducation et des unités spécialisées de la police, mobilisés depuis le suicide d’une adolescente de 15 ans le 17 février dernier. Cette fois, le drame a pu être évité.
Les investigations ont par ailleurs permis de mettre au jour une communauté en ligne, décrite comme une « secte virtuelle », rassemblant 18 collégiens âgés de 14 à 15 ans, tous en proie à une grande détresse psychologique. Ce groupe, initialement créé pendant la pandémie de Covid-19 pour faciliter les échanges scolaires, a progressivement dérivé vers des pratiques inquiétantes, hors de tout contrôle parental. Ayant, au fil des mois, instauré leurs propres règles, ces jeunes s’adonnaient à des jeux morbides.
Vedhiyen Moonsamy, directeur par intérim du service santé et du bien-être au ministère de l’Éducation, a assuré avoir diligenté, en urgence, « une prise en charge discrète et adaptée pour ces jeunes, souvent isolés et incompris ». Ils ont, selon lui, « une perception erronée de la réalité en raison de leur fragilité et de leur état psychique ».
Il appelle aujourd’hui les parents et enseignants à redoubler de vigilance face aux signes avant-coureurs de mal-être chez les adolescents, comme la tristesse persistante, l’isolement, des troubles du sommeil ou des changements brusques de comportement. Outre la présence de psychologues dans les établissements scolaires, il assure que quelques enseignants ont été formés pour faciliter leur approche avec les élèves et identifier ceux qui ont besoin d’être aidés.
(Source : lexpress.mu, 13.03.2025)
A lire aussi sur le site de l’Unadfi : Élisa Jadot dénonce l’impact des plateformes sur la santé des jeunes : https://www.unadfi.org/actualites/domaines-dinfiltration/internet-et-theories-du-complot/elisa-jadot-denonce-limpact-des-plateformes-sur-la-sante-des-jeunes/