Jorge Martins Correia, 51 ans, fondateur et dirigeant de la communauté Athanor, a été condamné par la cour criminelle de l’Hérault à 18 ans de réclusion assortis d’une période de sûreté de douze ans, pour viols, atteintes sexuelles sur mineures, abus de faiblesse et usurpation de titre de psychothérapeute.

Les juges ont retenu que l’accusé, qui prône le polyamour, avait placé plusieurs membres de la communauté sous une emprise morale et physique, organisé une « colocation », ou plutôt « une association de type sectaire » dans laquelle il encourageait des relations sexuelles sous l’emprise de drogues hallucinogènes (LSD, ecstasy) et imposait à ses adeptes des pratiques sexuelles présentées comme thérapeutiques. Une plaignante a notamment témoigné « d’un massage tantrique qui a dégénéré en viol ».

Parmi ses victimes figurent d’anciennes compagnes et deux ex-belles-filles, mineures au moment des faits. Toutes ont décrit des pressions psychologiques, un isolement et des humiliations, avant de rompre le silence. « Cet homme est un sociopathe qui avance masqué, drapé dans l’aura de la qualité, usurpée, de psychothérapeute », a estimé Jean-Luc Beck, avocat général, lors de son réquisitoire.

L’accusé, dont le discours était souvent confus, a nié les faits. Tout juste s’est-il contenté de dire : « Je m’excuse… d’avoir été un sombre idiot », avant le délibéré, conforme aux réquisitions, mais inférieur de deux ans à la peine maximale de vingt ans qu’il encourait. 

(Sources : Le Parisien & BFM & Hérault Tribune & France 3, 30.09.2025)