
Applications de prière, lectures bibliques interactives et désormais chatbots spirituels… Aux États-Unis, la faith tech explose.
Des applis comme Bible Chat (30 millions de téléchargements), Pray ou Hallow offrent désormais des assistants religieux propulsés par l’intelligence artificielle. Objectif affiché : attirer les jeunes, de plus en plus éloignés des églises. Aux États-Unis, 43 % des 18-24 ans se déclarent athées, contre 13 % de leurs grands-parents.
Ces IA se présentent comme des « confessionnaux 2.0 », capables de répondre aux questions spirituelles à coups de versets bibliques. Mais l’accès gratuit est limité. Un abonnement payant est vite proposé. Les créateurs assurent « ne pas vouloir remplacer les lieux de culte mais ouvrir une porte d’entrée numérique vers la foi »…
Le phénomène s’inscrit dans un contexte politique marqué par le retour en force du religieux. Donald Trump a créé un bureau de la foi à la Maison-Blanche et multiplie les références à Dieu. Son vice-président JD Vance affiche son catholicisme comme un étendard. Alors les plateformes suivent. Sur Pray.com, une vidéo appelle à prier pour l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk, assassiné récemment.
Mais cette tendance ne fait pas l’unanimité. Elle inquiète certains prêtres qui rappellent que « rien ne peut remplacer la communauté et les sacrements ». D’autres s’interrogent sur la confidentialité des échanges en ligne.
Oui, mais… La machine est lancée. Sur TikTok, Jésus version IA et catéchisme GenZ cartonnent. Et désormais, certains prêtres diffusent leurs messes en live comme si les outils numériques étaient devenus incontournables pour maintenir le lien avec les fidèles.
A écouter, France Inter (3 minutes) : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/veille-sanitaire/veille-sanitaire-du-mercredi-17-septembre-2025-4814760
(Source : Radio France, 17.09.2025)