
L’assurtech MedSmart, qui fait le lien entre les praticiens aux actes non pris en charge par l’Assurance maladie et les assureurs complémentaires, a analysé les données de remboursement des médecines douces sur un portefeuille équivalent à 15 millions d’assurés.
Selon son fondateur, Sébastien Lenormand, le taux de fraude et d’indu dépasserait 10% des remboursements dans ce secteur, qui représente environ un milliard d’euros annuels.
Les médecines douces (ostéopathie, chiropraxie, diététique) constituent un « angle mort » pour les assureurs car elles ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. Les patients transmettent souvent des factures manuscrites ou photographiées, rendant difficile la vérification par les complémentaires santé. Actuellement, seulement 10% des factures sont télétransmises.
La fraude est facilitée par plusieurs facteurs : montants généralement faibles (moins de 100 euros par acte), perception de ces soins davantage comme de la « consommation» que de la santé, et organisation de réseaux frauduleux. Certains praticiens non habilités tentent de télétransmettre en revendiquant de fausses spécialisations.
MedSmart estime que cette fraude représenterait environ 100 millions d’euros par an, justifiant selon l’entreprise le développement de solutions de détection spécialisées pour ce secteur.
(Source : Argus de l’Assurance, le 08.09.2025)