Saisie provisoire du siège de l’organisation 

Un tribunal de Tokyo a ordonné la saisie provisoire du terrain abritant l’ancien siège japonais de l’Église de l’Unification. Il s’agit d’une étape décisive pour d’anciennes fidèles réclamant le remboursement de dons jugés abusifs.

La décision, rendue le 18 juillet par le tribunal de district de Tokyo, répond à la plainte de dix femmes âgées de 50 à 80 ans affirmant avoir perdu collectivement 227 millions de yens (1,52 million de dollars). L’ordonnance gèle toute possibilité pour l’organisation de vendre son site de Shoto, un quartier huppé de la capitale, dont la valeur correspond au montant réclamé.

L’équipe juridique des plaignantes craint cependant que l’Église ne tente de dissimuler ses actifs, alors que la procédure de dissolution engagée par le gouvernement pourrait aboutir dès cette année. En mars, la justice avait déjà ordonné la dissolution du groupe, accusé de nuire à l’intérêt public. L’affaire est actuellement entre les mains de la Haute Cour de Tokyo.

L’organisation, officiellement appelée Fédération des familles pour la paix mondiale et l’unification, dit regretter cette décision mais affirme « coopérer aux médiations ». Son président, Tomihiro Tanaka, a indiqué qu’il envisageait de déposer une somme fixée par le tribunal pour éviter la saisie définitive du bien.

L’Église, déjà critiquée pour ses pratiques financières, est sous le feu des projecteurs depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe en 2022 par un homme déclarant que sa famille avait été ruinée par les dons répétés de sa mère au mouvement religieux. 

(Source : The Asahi Shimbun, 31.07.2025)

  • Auteur : Unadfi