BAS LES MASQUES ! Quand JW.ORG s’invite sur le Tour de France

Photo d’Hervé Lafouasse

Le Tour de France s’est élancé le 29 juin, attirant chaque jour, des milliers de spectateurs sur le bord des routes. Avec eux, bobs, maillots à pois et banderoles humoristiques fleurissent. Mais pas que… Au milieu de cette liesse populaire, certains messages interpellent. Comme cette sobre pancarte bleue portant une simple adresse web JW.ORG.

Derrière cette adresse web se cache le site officiel des Témoins de Jéhovah, un mouvement religieux d’origine américaine. Officiellement reconnu dans plusieurs pays, il fait cependant l’objet de nombreuses critiques en raison de ses dérives signalées de longue date : ruptures familiales, contrôle de la pensée, refus de certains soins médicaux vitaux, culpabilisation psychologique, entre autres. En France, les Témoins de Jéhovah sont régulièrement cités dans les rapports parlementaires sur les dérives sectaires.

Ces pancartes ne sont pas anodines. Elles s’inscrivent dans une stratégie de visibilité discrète mais efficace : pas de prosélytisme agressif, pas de slogans, juste une adresse web. Mais derrière cette simplicité apparente se trouve un site qui mène à une organisation doctrinale, des vidéos pour enfants, et une vision fermée et rigide du monde, fondée sur une interprétation très particulière de la Bible.

L’exposition massive offerte par le Tour de France permet ainsi à l’organisation de se faire connaître auprès de millions de téléspectateurs sans jamais dire clairement qui elle est, ni ce qu’elle promeut. 

À l’UNADFI, nous ne remettons pas en cause la liberté de croyance. Mais nous rappelons que toute organisation qui utilise des méthodes d’emprise mentale, qui incite à rompre avec ses proches ou à refuser des soins, doit être observée avec la plus grande vigilance.

Avant de cliquer sur JW.ORG, il est essentiel de savoir ce que ce site représente réellement : non pas un simple message d’espoir ou une inspiration spirituelle inoffensive, mais l’expression d’un groupe dont les pratiques ont été reconnues comme problématiques dans plusieurs pays.

  • Auteur : Unadfi