La Miviludes s’inscrit dans la prévention de la radicalisation

Depuis 2012, la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires) a enregistré plusieurs signalements liés à la radicalisation religieuse. Après un temps de réflexion sur les similitudes entre le phénomène et les dérives sectaires, elle a appréhendé quantitativement et qualitativement ce phénomène et a décidé de se donner les moyens d’y faire face.

En 2012 et 2013, la Miviludes a été sollicitée par plusieurs familles pour des cas de radicalisation de mineurs et de jeunes majeurs. À cette époque, reconnait Serge Blisko, président de la Miviludes, la Mission était perplexe quant au lien entre « radicalisation » et « dérive sectaire ». Il l’admet aujourd’hui, il s’agit bien d’un embrigadement et d’une emprise mentale qui se met en place, dans 99% des cas par les réseaux sociaux.

Ayant d’abord eu un rôle de détection et de lanceur d’alerte, l’action de la Miviludes s’inscrit aujourd’hui dans le cadre du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) qui sera doté de 60 millions supplémentaires sur une période de trois ans. Dans le cadre de ce plan gouvernemental, elle est aujourd’hui mobilisée sur le volet de la formation des professionnels qui agissent dans le cadre de la prévention de la radicalisation. Ces formations vont être démultipliées et s’étendre aux collectivités territoriales et à leurs services.

(Source : La Gazette des Communes, 04.02.2015)