L’engrenage de la sorcellerie

L’ADFI reçoit plusieurs fois par semaine des appels de personnes qui se disent ensorcelées ou envoûtées, soit par un sorcier, un médium, un thérapeute, soit par les sectes dont elles s’imaginent « attaquées » du fait de leur trahison, ou qui pratiquent effectivement des rituels diaboliques (voir Bulles n° 70). Pour un psychologue clinicien, ces nombreux cas posent question.


L’adhésion à de telles croyances est tellement forte chez ces « victimes » qu’il a paru nécessaire de décrire objectivement les processus sorciers afin de prendre une certaine distance face à ce sujet. La sorcellerie tire en effet son efficacité de la fascination irrationnelle qu’elle exerce. S’informer sur ce thème représente donc la première arme pour lutter contre cette fascination. Cela permet de démystifier et donc de se dégager des croyances magiques qui font tomber certaines personnes dans l’engrenage de la sorcellerie.

Le thème de la sorcellerie peut paraître étranger à celui des sectes. Pourtant, certaines doctrines de celles-ci font appel à la magie et à la sorcellerie. D’ailleurs, le discours des adeptes ou des sortants de sectes y fait souvent référence. Ces discours qui font état de phénomènes d’envoûtement ne sont-ils pas une métaphore pour signifier l’emprise du gourou et de sa doctrine ? Les victimes d’envoûtement s’adressent à l’ADFI dans l’espoir de trouver dans l’association un moyen (souvent magique !) pour se dégager de leur envoûtement. Cela signifie que la frontière entre phénomène sorcier et phénomène sectaire demeure floue pour ce public.

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