Les gourous détraqués sévissent aussi en Calédonie

Les « maîtres à penser » aux pratiques douteuses n’épargnent pas la Calédonie. Plusieurs cas de type sectaire s’y sont déroulés. En 2004, une affaire presque similaire à celle de la Réunion (le rapt du jeune Alexandre commandité par un gourou) s’était produite avec la condamnation du pasteur de l’église du « Dernier Jour » à six ans de prison pour agression sexuelle sur plusieurs jeunes filles. Il y a quelques années, un autre « homme d’influence » qui avait mis sous sa coupe plusieurs familles, avait, lui aussi, été condamné à huit ans de prison pour les viols d’une adolescente…


La Calédonie reste une terre propice pour les sectes et les petites églises en tout genre, peut-être parce « les pays neufs » acceptent plus facilement « les idées nouvelles » et peut-être aussi parce qu’aucune religion dominante n’a eu le temps d’y creuser « de profondes racines ». Ainsi l’an dernier le pasteur de « l’église de l’Arche » avait convaincu ses fidèles de construire une « arche de Noé » pour résister au raz-de-marée qui devait submerger les côtes calédoniennes avant le 1er mai 2006. Des familles dont les membres seraient les seuls survivants d’une hécatombe divine n’avaient pas hésité à retirer leurs enfants des écoles environnantes. La gendarmerie était ensuite intervenue pour obliger les familles à les reconduire en classe.

Alors que la plupart des commissions et des cellules de vigilance contre les sectes créées en France, y compris en Calédonie, étaient tombées en léthargie, le rapt du jeune garçon réunionnais va-t-il inverser la tendance ? Le Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Christian Estrosi, a, en tout cas, annoncé qu’il fallait veiller à ce que le phénomène sectaire soit endigué sur tous les territoires de la France.

Source : Les Nouvelles Calédoniennes, Ph. F., 08.08.2007