Au Gabon, après plusieurs années d’assidue fréquentation, de nombreux fidèles déserteraient les églises du Réveil. Cet éloignement résulterait des dérives récurrentes enregistrées au sein de ces lieux de culte.

Commercialisant à prix d’or huile d’onction, exorcismes, révélations divines ou remèdes de guérison, les pasteurs de ces églises se sont enrichis de
façon illicite et vertigineuse provoquant le doute chez les adeptes les plus fervents. Certains se sont mis à parler. Une ancienne fidèle a été la victime
d’un pasteur qui lui avait promis de résoudre ses problèmes de stérilité. Son diagnostic : un serpent et un cadenas placés dans son utérus l’empêchaient
d’être enceinte. Il fit mine de les lui retirer et lui demanda près de 400 euros.
Au début des années 2000, le Gabon comptait plus de 1 300 églises sous le coup d’accusations de viols perpétrés par certains pasteurs. Le ministre de l’intérieur de l’époque avait engagé des mesures pour limiter les églises illicites. Cette mesure n’a pas été suivie d’effet. Elles continuent à gagner du terrain avec leur corollaire de conséquences dramatiques.
 

(Source : Gabon Eco, 14.01.2016)