Le Reiyukai

Le reiyukai[1], pratique dérivée du bouddhisme, est très active en Charente. Ce mouvement recrute essentiellement dans les milieux en contact avec des enfants et des adolescents.


Il existe des « foyers » dans tous les lycées, constate un proviseur. Le prosélytisme touche les animateurs de centres sportifs et les enseignants, notamment ceux « qui sont en difficulté dans leur vie professionnelle et personnelle ».

Un autre chef d’établissement avoue son impuissance car aucun prosélytisme vis-à-vis des enfants n’a été constaté. Pas au sein des classes, tout au moins. Les adolescents « fragiles » et « réceptifs » sont pourtant repérés, constate une ancienne adepte, « encore choquée d’avoir croisé un jeune de 17 ans dans une réunion ».

La présidente de l’ADFI Nantes, Dominique Hubert, se demande quel impact peut avoir sur les enfants des adeptes le fait « d’entendre psalmodier des mantras tous les jours » ? Par ailleurs, elle s’interroge sur l’origine des fonds qui ont permis d’acheter dans le quartier le plus cher de Nantes l’immeuble où se trouve le siège du mouvement.

Source : Charente Libre, Laurence Guyon, 06.12.2010

[1] Venu du Japon, le reiyukai est arrivé en France à la fin des années 70. Il comprendrait plus de trois millions d’adeptes dans le monde dont 1.500 en France. Il est inscrit dans la liste des sectes du rapport parlementaire de 1995.