Un thérapeute énergétique mis en examen pour abus de faiblesse

Le directeur du Centre conscience évolution vitalité énergie (CEVE) à Chassaignes (24), a été placé en détention provisoire et mis en examen pour viols, agressions sexuelles et abus de faiblesse. Cette interpellation fait suite aux plaintes de quatre femmes, âgées de 40 à 50 ans.


Ce « thérapeute énergétique » est soupçonné d’avoir « agi comme un gourou » pour pouvoir abuser de ces femmes. Au prétexte de sa « qualification », il proposait des stages de soins thérapeutiques durant lesquels il plaçait des personnes fragiles dans un engrenage.

Dominique Poumeyrol, représentant de l’antenne de Dordogne de l’ADFI Bordeaux, explique qu’ « il promettait un avenir meilleur, presque idyllique, où les relations sexuelles semblaient prédominer ».

Depuis la première plainte, en décembre 2013, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) suivait de près les activités du CEVE.

Situé à quelques kilomètres de Ribérac, ce centre assimilé à un centre de bien-être est implanté dans le château du Pauly, parfaitement isolé au milieu d’un parc de sept hectares. Il était le lieu d’activités de « bien-être pour le corps et l’esprit ». Sur le site Internet du centre, l’homme mis en examen est présenté comme un « praticien de thérapies énergétiques ». Il prétend « permettre aux individus de reprendre contact avec leur propre voix intérieure, leur vibration originelle ». Pour Dominique Poumeyrol, « il s’agit de manipulation mentale propre à un petit groupe de personnes et à un individu en particulier ». Il explique que « aujourd’hui, ces femmes ne s’expliquent pas comment elles ont pu se laisser entraîner là-dedans ». Il se souvient que l’une d’elle, inscrite au centre pour pratiquer du qi gong, a progressivement accepté d’acheter des séances de thérapies qui « devaient lui permettre d’évoluer, de se retrouver ». Finalement le responsable du centre « l’a même poussé à démissionner et elle était en train de rompre le contact avec sa famille ».

Le maire de Chassaignes, Bertrand Ramette, n’est pas « totalement étonné » par cette mise en examen : « on ne pensait pas forcément à des dérives sectaires, mais il avait vraiment un air de gourou ».

Le parquet de Périgueux évoque bien « une secte » pour décrire les agissements du directeur du centre qui nie les faits qui lui sont reprochés.

Sources : Charente Libre & Le Parisien, 15.03.2014 & Sud-Ouest, 17.03.2014