À Saint-Pierre (Petite-Île, la Réunion), un couple a été placé en détention pour des faits présumés de viols, d’agressions sexuelles aggravées, d’abus de faiblesse, de faux et usage de faux, recel de délit et non dénonciation de mauvais traitements. Les époux sont suspectés d’agissements sectaires sur une dizaine de victimes dont neuf sont déjà identifiées : des femmes, des enfants et une personne déficiente mentale.
L’enquête préliminaire a démarré début mai après une plainte pour viol. Depuis 2005, le suspect qui se présente comme un sorcier malgache, avait accueilli dans sa maison des femmes seules avec enfants. Il assurait être capable de faire partir le « mal » et d’apporter une protection spirituelle par des discours et des rituels de guérison. Selon les enquêteurs, il était parvenu à couper de leur entourage les membres de la communauté qu’il avait réorganisée, à obtenir d’eux, sous la contrainte et la violence, des faveurs sexuelles et des sommes d’argents conséquentes et à réduire l’un des membres à l’état d’esclavage.
La femme du gourou est poursuivie pour recel, faux et usages de faux et non dénonciation de mauvais traitements, mais son rôle n’est pas encore clairement déterminé. L’escroquerie est estimée à 300 000 euros.
Le gourou, représenté par Me Bruno Raffi, a reconnu une partie des faits. L’instruction se poursuit sous l’égide du tribunal de grande instance de Saint-Pierre.
(Sources : Réunion La 1ère, 10.06.2015 & Zinfos 974 et IPRéunion, 11.06.2015)