Le 13 octobre 2010, après trois jours de procès, la cour d’assises du Var a condamné Louis Rolland à dix ans de réclusion criminelle « pour les viols de trois jeunes adultes trisomiques, pensionnaires de la communauté de Nazareth»[1] située à Villecroze dans le Var.


Louis Rolland encourait jusqu’à 20 ans de prison. L’avocat général avait quant à lui réclamé 17 ou 18 ans de prison. L’accusé, maintenant âgé de 70 ans, a toujours nié les accusations de viols mais en revanche, il a reconnu, lors du procès, « avoir violé de façon répétée son fils adoptif alors âgé de 13 à 17 ans », faits qui ne figuraient pas au dossier.

La communauté de Nazareth était une association privée de fidèles qui proposait à de jeunes adultes trisomiques « une vie religieuse inspirée de la tradition franciscaine ». En 1996, un groupe de parents de pensionnaires avait porté plainte contre Louis Rolland et son épouse pour abus sexuels, dérives sectaires, séparation imposée avec les familles, privation de liberté, etc.

Quelques années plus tard, en février 2001, l’hebdomadaire catholique, La Vie, évoquait lui aussi lors d’une enquête intitulée « Des
gourous dans les couvents » des accusations de dérives sectaires et d’abus sexuels.

A l’époque, ce fut la production d’un certificat médical attestant d’ « atteintes graves à l’intégrité physique, psychique et sexuelle » d’un ancien membre de la communauté qui avait conduit l’évêque de Fréjus‐Toulon, Mgr Dominique Rey, à suspendre les activités de la communauté de Nazareth.

Source : AFP, 21.03.2010 & Reuters/Le Point,Pierre Thébault édité par Jean‐Baptiste Vey,
13.10.2010 & L’Express.fr

[1] à ne pas confondre avec la Famille de Nazareth