Pseudo-thérapies et santé mentale 

Le flou autour des professions de santé mentale favorise les dérives. Les autorités appellent à mieux informer le public.

Les activités en lien avec la santé mentale, comme celles de « psy-coachs », « conseillers en santé mentale » ou « psycho-praticiens », semblent se multiplier depuis quelques temps ; ces thérapeutes proposent de prendre en charge diverses problématiques médicales, comme l’autisme, le TDAH, ou encore le burn-out. Or ces pratiques ne sont pas encadrées : en effet, seuls les titres de psychologue, de psychothérapeute et de psychiatre sont aujourd’hui protégés. N’importe qui peut donc se proclamer « psycho-praticien », au détriment des malades qui ignorent généralement les différences entre ces différentes activités.

De plus, la confusion est amplifiée par l’installation de certains praticiens au sein de maisons médicales où exercent également des professionnels de santé reconnus. Enfin, la désertification médicale favorise le recours à ces thérapeutes, l’accès aux soins psychiatriques étant actuellement particulièrement difficile.

Plusieurs risques en lien avec ces activités non régulées ont été rapportés, comme la création de faux souvenirs. La Miviludes a également constaté un doublement des signalements reçus depuis dix ans en lien avec l’autisme. Des PSNC non prouvées, comme des compléments alimentaires ou le cannabis par exemple, semblent gagner en popularité pour prendre en charge divers troubles mentaux. Dans ce contexte, les autorités appellent à mieux informer le public et à renforcer la vigilance face aux risques. 

(Source : La Nouvelle République, 01.05.2025)

  • Auteur : Unadfi