Brillante étudiante diplômée de Cambridge, Paloma Shemirani est morte à l’âge de 23 ans d’un cancer du sang… Pourtant curable dans la majorité des cas.
Refusant la chimiothérapie, la jeune femme s’est éteinte en juillet 2025, victime, selon ses frères, de l’influence toxique de leur mère, Kate Shemirani, figure notoire du complotisme médical au Royaume-Uni.
Ex-infirmière radiée pour désinformation, Kate Shemirani a élevé ses enfants dans une atmosphère de défiance envers la médecine, promouvant des pratiques pseudo-scientifiques telles que les lavements au café ou les régimes détox. Lorsque Paloma est diagnostiquée fin 2023 d’un lymphome non hodgkinien, les médecins évoquent un fort taux de guérison avec un traitement adapté. Mais, influencée par sa mère, qui lui intime de refuser tout consentement médical, Paloma se détourne de l’hôpital pour suivre une thérapie alternative. Son état se dégrade rapidement, jusqu’à la crise cardiaque fatale causée par la tumeur.
Ce drame est devenu un symbole. Pour ses frères, Gabriel et Sebastian, cette mort évitable illustre le pouvoir destructeur de l’emprise idéologique, même dans des familles cultivées. « Ce n’est pas une question d’intelligence, mais de lien affectif », souligne la psychologue Amélie Boukhobza qui insiste : « Le cas de Paloma met en lumière les ravages silencieux du complotisme, qui touche bien au-delà des sphères marginales ».
Face à la propagation de ces discours sur les réseaux sociaux, les frères Shemirani appellent les plateformes à réagir : « Ne laissez pas une idéologie voler des vies ». L’affaire, médiatisée par la BBC dans une émission et un podcast d’investigation, relance le débat sur les dérives complotistes dans le domaine de la santé. L’ouverture d’une enquête judiciaire a été annoncée.
(Sources : Doctissimo, 24.06.2025 & Sud-Ouest, 27.06.2025)
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