À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, l’UNADFI veut rappeler qu’aucune cause, aucune croyance, aucune pédagogie alternative ne saurait justifier la mise en danger de l’intégrité physique ou psychique des enfants. Derrière des discours séduisants sur « l’éveil », « le bien-être » ou « l’éducation libre », se dissimulent parfois des mécanismes d’influence qui privent les plus jeunes de leur droit fondamental à un développement libre et éclairé.
En France, l’emprise mentale ne touche pas que les adultes. Des enfants grandissent dans des environnements fermés, sous l’autorité de groupes ou de gourous qui dictent leur mode de vie, leur régime alimentaire, leur éducation, leurs relations et leur rapport au monde. Selon Enfance & Jeunesse Infos, 90 000 mineurs seraient sous emprise sectaire en France et, bien souvent, leur situation passe inaperçue et reste méconnue. Le discours spirituel devient un alibi, l’école à domicile un écran, la quête de sens une arme contre la citoyenneté.
Protéger les enfants, c’est refuser de considérer leur vulnérabilité comme une ressource exploitable.
C’est défendre leur droit d’accéder à la liberté de penser, à la liberté de croire ou de douter. Parce qu’un enfant sous emprise, c’est une enfance confisquée, parce qu’aucune promesse de vérité ne justifie une future vie d’adulte amputée de la liberté, l’UNADFI rappelle que la prévention commence par une vigilance collective.
