Une vidéo tournée au Maroc montre un rabbin controversé bénir le leader par intérim du groupe Lev Tahor.
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Les charlatans de l’exorcisme
Les autorités marocaines s’inquiètent des fréquents dérapages dans la pratique de l’exorcisme nourrie par la croyance populaire et devenue un business lucratif pour charlatan sans scrupule. Une étude réalisée en 2012 par le Pew Research Center1 a révélé qu’au Maroc, 86% de la population croit aux esprits. C’est le taux le plus élevé dans le monde.
Les tribulations scientologues au Maroc
En 1967, le fondateur de la Scientologie, Ron Hubbard, décida de créer une organisation ayant autorité sur toutes les organisations scientologues, la Sea Org. Il fit l’acquisition d’une flotte de trois bateaux, embarquant 400 de ses adeptes à qui il promettait la « vie cosmique éternelle ».
Ils prirent la mer pour « échapper aux forces du mal.
A partir de 1969, Ron Hubbard avait jeté son dévolu sur le royaume du Maroc. Il entama « une véritable odyssée » le long des côtes marocaines, ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention du vice-consul des Etats-Unis à Casablanca.
En 1971, la mort dans des conditions mystérieuses de Susan Meister[Susan Meister fut retrouvée morte, une balle dans le front. Son décès passa pour un suicide mais cela fut contesté par ses proches :
_ http://www.xenu-directory.net/mirrors/www.whyaretheydead.net/susan_meister/index.html
_ http://theyshouldnothavedied.wordpress.com/2010/11/13/susan-meister/
_ http://www.youtube.com/watch?v=wp6uh_mKLbA]], une jeune adepte américaine allait à nouveau attirer l’attention des autorités consulaires. Le diplomate américain s’interrogeait alors sur la présence à Casablanca de scientologues, un « ramassis de cinglés » selon lui.
La mort de la jeune femme restera une énigme.
L’épouse de Ron Hubbard, Mary Sue, loua une maison confortable à Tanger. Dans l’ouvrage « Le Gourou démasqué » on peut lire que « Hubbard rêvait toujours d’un pays amical où implanter la Scientologie » et le Maroc lui inspirait alors « une convoitise croissante ». Le roi Hassan II traversait alors une crise politique et Hubbard souhaitait l’aider à « démasquer les traîtres de son entourage » et gagner ainsi sa « gratitude » !
Dans cet objectif, La Sea Org installa « une base à terre » près de Tanger dans un immeuble situé sur la route de l’aéroport. Une enseigne y annonçait une société : OTC (Operation and Transport Corporation, Ltd. L’OTC s’efforça d’infiltrer l’administration marocaine. Deux scientologues furent chargés d’une « formation » d’agents de la poste marocaine.
Sauf que le projet tourna court car les stagiaires désertèrent au bout d’un mois, effrayés par les techniques de la Scientologie et « le code d’éthique » de Ron Hubbard qui mentionnait la haute trahison « s’ils n’appliquaient pas à la lettre ses directives » !
Par la suite, Ron Hubbard fit d’autres tentatives auprès du général Oufkir, ministre de la Défense d’Hassan II. Il avait dans l’idée de faire auditer les cadres de l’armée grâce à l’électromètre !
D’autres manœuvres eurent lieu en direction de la police secrète. L’OTC organisa des cours pour apprendre aux policiers et aux agents de renseignement à détecter les « individus politiquement subversifs ». Mais la formation des policiers tourna « à la débandade ». Ils étaient affolés par les révélations éventuelles de l’électromètre.
En 1972, les projets marocains de Hubbard capotèrent à cause de la justice française qui envisageait de demander au Maroc l’extradition de Hubbard accusé de malversations en France.
Les projets capotèrent surtout car il se produisit une seconde tentative de coup d’Etat contre Hassan II qui coûta la vie au Général Oufkir.
Hubbard décida qu’il était temps de prendre le large. Tout le matériel récupérable et tous les documents furent embarqués à la hâte.