La kinésiologie décortiquée par l’Inserm

L’Inserm vient de publier un rapport complet sur la kinésiologie  intitulé Evaluation de la kinésiologie appliquée et des kinésiologies énergétiques : fiabilité et validité du test musculaire manuel, efficacité et sécurité des pratiques.


L’institut a étudié de façon distinctive la « kinésiologie appliquée professionnelle », organisée au niveau international, réservée aux professionnels de santé (chiropracteur, dentiste, médecin, ostéopathe) et conçue comme un outil auquel le professionnel de santé peut avoir recours dans le champ de compétence qui est le sien et la « kinésiologie énergétique », bien plus représentée en France, non réservée aux professionnels de santé, et regroupant un ensemble de pratiques comme la « santé par le toucher », la « kinésiologie éducative », le « concept trois en un » mais aussi des déclinaisons plus ésotériques, telles que « l’astrologie kinésiologique ». 

Extrait de la conclusion : 
 » Au total, ni la kinésiologie appliquée professionnelle ni la kinésiologie énergétique n’ont fait à ce jour la preuve de leur efficacité et le test musculaire manuel sur lequel elles reposent n’a pas fait la preuve de sa reproductibilité ni de sa validité diagnostique. Les données en termes de sécurité sont insuffisantes, et des risques potentiels ont été soulignés, liés notamment au positionnement du praticien, et au risque de mise sous emprise. Ce risque est partiellement circonscrit dans le cas de la kinésiologie appliquée réservée aux professionnels de santé, qui exercent dans les cadres définis par leurs professions. Un tel cadre n’est pas présent dans le champ de la kinésiologie énergétique, et la plus grande prudence s’impose lors du recours à ces pratiques, de surcroît très hétérogènes. Une réflexion générale autour de la mise en place d’un système de surveillance, ainsi que sur les moyens de prévention des risques de dérive serait pertinente, aussi bien pour la kinésiologie que pour d’autres pratiques non conventionnelles s’insérant dans le champ de la relation d’aide. « 

Rapport de l’Inserm (mai 2017)