Que sait-on de ? Les Béatitudes

Les permanents et bénévoles des différentes ADFI le savent bien, depuis plusieurs années, les appels se multiplient : « Connaissez-vous un groupe, les Béatitudes, ils ont un chef, dénommé le berger, ils vivent bizarrement… ».Jusque là, rien à redire, mais voilà que la conversation se poursuit : « ma fille a rejoint la communauté, je ne peux plus la voir » ; ou bien : « j’en faisais partie, j’en suis sorti, voilà comment ça se passe, voilà ce que j’ai subi pendant toutes ces années » ; une épouse : « mon mari, après un stage dans la communauté, était méconnaissable mentalement, mes quatre enfants et moi avons dû nous sauver, il avait détecté Satan en nous car nous ne voulions pas nous convertir, et par ce fait, il fallait nous détruire… »

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Les Béatitudes dans la tourmente

Ces derniers temps, la presse s’est penchée sur la Communauté des Béatitudes. Des journalistes de La Vie et du Nouvel Observateur ont mené des enquêtes fouillées. Quelque temps auparavant, Le Canard Enchaîné (voir Bulles n°93, 1er trimestre 2007) et Golias avaient, eux aussi, essayé de comprendre le fonctionnement de ce mouvement controversé.
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Béatitudes : ce qui inquiète

Emissions de télévision, livre, procès, il aura fallu cette médiatisation pour que, se sentant interpellée, la Communauté des Béatitudes publie un communiqué (relayé par la Conférence des évêques de France). Au delà des faits graves concernant trois personnes, dont le fondateur et son premier successeur, elle reconnaît des dérives, et parmi celles-ci des « pratiques psycho-spirituelles mal équilibrées »…

Procès d’un abuseur d’enfants

Mercredi 30 novembre 2011 s’ouvre le procès de Pierre-Etienne Albert, 60 ans, ancien membre laïc de la Communauté des Béatitudes.[Lire le communiqué de l’UNADFI]]

Il a reconnu des attouchements sexuels sur une cinquantaine d’enfants, âgés de 5 à 14 ans, entre la fin des années 70 et l’année 2000. En raison du délai de prescription, seules trente huit victimes ont été reconnues comme telles par l’institution judiciaire.

Pierre-Etienne Albert se retrouve donc face à neuf de ses victimes, des femmes et des hommes, devant le tribunal correctionnel de Rodez. Il est jugé pour agressions sexuelles aggravées car ses victimes étaient toutes mineures de moins de 15 ans au moment des faits.

Derrière l’examen des faits, le procès qui doit durer deux jours, « va aussi tenter de comprendre les dysfonctionnements apparus dans l’appareil judiciaire » et « mettre en lumière le fonctionnement singulier de la Communauté des Béatitudes ».

Certains de ces dysfonctionnements ont été dénoncés par Solweig Ely dans le livre-témoignage [« Le silence et la honte » qu’elle vient de publier. La jeune femme âgée aujourd’hui de 31 ans, et son avocat Me Mazars, espèrent que ce procès permettra de comprendre pourquoi les faits connus de la Justice dès 2001 n’ont pas été pris en compte.

Ce procès devra également établir comment une chape de plomb a couvert les comportements pédophiles de Pierre-Etienne Albert, dont beaucoup sont prescrits aujourd’hui. Ainsi l’attitude de l’Eglise de France pose question.

 

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