Dans l’enfer de l’Opus Dei

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Recrutée à 20 ans par l’Opus Dei, Véronique Duborgel y restera 13 ans, sous l’influence de son mari, opusien lui aussi, et des membres de l’organisation.
Elle choisit de prendre la plume pour tenter de comprendre « comment et pourquoi » elle a dilapidé sa jeunesse avec des gens qui n’étaient même pas son « genre » et qui ont été incapables d’entendre son mal-être et sa souffrance. Elle écrit aussi pour toutes les femmes « soumises » qui, selon son expression, ont porté comme elle ou portent encore, « leur croix » en silence.
Son récit, qui est le premier témoignage français à l’intérieur de l’Opus Dei (« L’Oeuvre »), fait apparaître une vie quotidienne, régie par un système de contraintes, de censure et de réprimandes ainsi que par le poids quasi obsessionnel des apparences. Pour Véronique Duborgel il s’agit d’un « effarant système de contrôle social », d’une police des esprits régissant ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, sans compter le « dispositif » visant à interdire la moindre démonstration d’émotion, même dans le cas tragique de la mort d’un bébé. Ainsi « le manque de joie » quelles que soient les circonstances, fait l’objet d’une réprimande.
Lorsque les deux aînés de ses neuf enfants atteignent 12 et 11 ans, elle décide de quitter l’organisation pour éviter qu’ils ne deviennent des êtres « sans sentiments », prenant ainsi le risque, selon le langage même de l’Oeuvre, d’obéir à Satan et de se damner pour la vie éternelle.

  • Auteur : Véronique Duborgel
  • Editeur : Albin Michel, 2007
  • Date de publication : 17/10/2007