ADFI Bretagne Sud

L’association d’aide aux victimes de sectes (ADFI) accueille les familles confrontées à l’embrigadement sectaire. Elle est attentive aux cas d’embrigadement dans les réseaux jihadistes. Dans le département, douze cas de personnes radicalisées ont été recensés, dont cinq graves.

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Prévenir la radicalisation et accompagner les familles

Le phénomène de radicalisation est devenu une préoccupation nationale qui concerne également l’UNADFI. Les techniques de manipulation mentale utilisées par les organisations jihadistes sont comparables à celles connues dans le phénomène sectaire.

Catherine Picard, présidente de l’UNADFI, relève que le dénominateur commun est l’emprise mentale qui s’exerce en trois étapes :
– La séduction au travers de propositions adaptées aux aspirations des jeunes de 17 à 25 ans ;
– La destruction des repères des individus avec pour objectif la rupture avec leur environnement et avec le reste du monde ;
– La reconstruction selon les normes des recruteurs.
 

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La Miviludes s’inscrit dans la prévention de la radicalisation

Depuis 2012, la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires) a enregistré plusieurs signalements liés à la radicalisation religieuse. Après un temps de réflexion sur les similitudes entre le phénomène et les dérives sectaires, elle a appréhendé quantitativement et qualitativement ce phénomène et a décidé de se donner les moyens d’y faire face.

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Le ministère de l’Intérieur poursuit les actions de prévention

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a présenté le 4 février 2015 un décret relatif au blocage des sites « provoquant des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie ».

Le décret stipule que la liste des adresses électroniques repérées « sera transmise aux fournisseurs d’accès à internet (FAI) afin qu’ils procèdent dans les vingt-quatre heures, au blocage desdits sites et au renvoi de l’internaute vers une page d’information ».

Bernard Cazeneuve s’est rendu dans la Silicon Valley afin de rencontrer des représentants d’Appel, Google, Facebook, Twitter et Microsoft. Il s’agissait de peser sur les géants du Net et de les sensibiliser au problème du « terrorisme en libre accès », rappelant que « 90% de ceux qui basculent dans le terrorisme basculent par Internet ».
Bernard Cazeneuve a également rappelé que la mesure d’interdiction administrative de sortie du territoire des candidats au jihad était applicable depuis le 14 janvier 2015. Est concernée toute personne qui « projette des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes » ou « sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes ».

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Radicalisation jihadiste et dérive sectaire

Pour recruter les adolescents et jeunes adultes, garçons comme filles, les groupes terroristes utilisent des techniques de manipulation mentale qui s’apparentent à celles utilisées dans le cadre de l’embrigadement sectaire. Les autorités se sont donc tournées vers la Miviludes. Comme l’explique Serge Blisko, son président, « il existe des analogies de comportements, par exemple une rupture scolaire ou familiale ».

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​Prévention et mesures gouvernementales

Autorités et acteurs de la prévention semblent s’accorder pour souligner le rôle positif des parents et de l’école dans la prévention de la radicalisation et du terrorisme.

La société civile multiplie des initiatives de prévention. Certaines associations, dont des ADFI, ont intégré les cellules préfectorales de prévention de la radicalisation, constituées de représentants du parquet, de la Ville et du rectorat pour examiner et orienter les dossiers.

Le gouvernement a pris différentes mesures initiées par les ministères de l’Intérieur, de l’Education nationale et du Secrétariat d’Etat chargé des familles.

Ministère de l’intérieur

Près de trois semaines après les attentats perpétrés contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, une policière et un supermarché casher à Paris, le gouvernement a ouvert le site www.stop-djihadisme.gouv.fr, dont l’objectif est d’informer le grand public sur les moyens de lutter « contre l’embrigadement jihadiste ». Didactique, ce site comprend quatre grandes parties : « comprendre la menace terroriste », « agir » avec l’action de l’Etat, « décrypter la propagande jihadiste » et « se mobiliser ».
Ce site offre notamment une vidéo de deux minutes qui décortique la propagande jihadiste, en usant de messages forts sur le mode info-intox : « Ils te disent : sacrifie toi à nos côtés, tu défendras une juste cause. En réalité, tu découvriras l’enfer sur terre et tu mourras seul, loin de chez toi ».
Stop-djihadisme s’adresse à tous et notamment à l’entourage de potentielles victimes. Il indique les signes les plus courants susceptibles d’alerter les proches. Il propose également des entrées pour comprendre la menace terroriste.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a aussi annoncé une série de mesures dont le « renforcement des moyens dédiés à la surveillance du cyberjihadisme et aux enquêtes relatives aux délits commis sur Internet » et l’ « intensification du travail avec les opérateurs internet, y compris dans le cadre européen. »

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Radicalisation jihadiste et dérive sectaire

Pour recruter les adolescents et jeunes adultes, garçons comme filles, les groupes terroristes utilisent des techniques de manipulation mentale qui s’apparentent à celles utilisées dans le cadre de l’embrigadement sectaire.

Les autorités se sont donc tournées vers la Miviludes. Comme l’explique Serge Blisko, son président, « il existe des analogies de comportements, par exemple une rupture scolaire ou familiale ».
C’est également sous l’angle sectaire que Dounia Bouzar, fondatrice du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam, aborde la problématique jihadiste. Elle a analysé cette nouvelle forme de radicalisation et les techniques d’emprise sectaires à travers les témoignages de victimes directes ou collatérales reçues dans son centre.

L’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victime de sectes (UNADFI) et son réseau ADFI sont également amenées à répondre aux familles et aux proches de personnes qui s’engagent dans des organisations jihadistes. Elles ont constaté que le processus sectaire et celui qui conduit à la radicalisation sont similaires. Il se déroule en trois phases caractéristiques : séduction, destruction et reconstruction.

Séduction

Les candidats français sont majoritairement des adolescents et des jeunes majeurs issus de toutes les classes sociales. L’embrigadement par Internet fait que toutes les régions urbaines ou rurales sont concernées. Le processus d’embrigadement est rapide, de six semaines à six mois (avec une moyenne de deux mois).
Afin de toucher les fibres altruistes des filles et aventurières des garçons, le recruteur le plus connu mélange dans ses vidéos des motifs humanitaires et des scènes de jeux vidéo.

Déconstruction

Les recruteurs ont su peaufiner leurs techniques d’endoctrinement en utilisant l’univers de référence du jeune d’aujourd’hui. Ils utilisent des techniques sectaires, détournent la religion, surfent sur les débats de société français et les théories du complot. En général, les recruteurs expliquent aux jeunes que le monde leur ment sur tout : la nourriture, les médicaments, l’histoire et la politique. Cette technique les coupe des adultes, jusqu’ alors référents, et plus généralement de leur environnement d’origine.

Reconstruction

Le nouvel endoctriné va changer de discours, de fréquentation, d’occupations. Ses anciens amis deviennent des « impurs », ses loisirs sont désormais  « des armes du diable ».

Pour contrer les actions de prévention mises en place pour détecter les signes de radicalisation, ces jeunes ont appris à cacher leurs convictions et les différents signes de leur radicalisation, dissimulant ainsi les indices qui pourraient alerter les parents et permettre un travail préventif.

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De la secte au groupe terroriste

Boko Haram, dont le nom signifie « l’éducation occidentale est un péché », est né en 2002, au Nord-Est du Nigéria, région longtemps délaissée par les autorités centrales où l’illettrisme atteint des sommets. Le groupe est d’abord qualifié de secte car son gourou nigérian, Mohammed Yusuf, mènent ses disciples d’une main de fer. Il harangue ses fidèles par des prêches radicaux où se mêlent critique de la corruption, haine contre l’Occident et sa « modernité », et dénonciation de l’inertie des autorités centrales.

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