Radicalisation jihadiste et dérive sectaire

Pour recruter les adolescents et jeunes adultes, garçons comme filles, les groupes terroristes utilisent des techniques de manipulation mentale qui s’apparentent à celles utilisées dans le cadre de l’embrigadement sectaire.

Les autorités se sont donc tournées vers la Miviludes. Comme l’explique Serge Blisko, son président, « il existe des analogies de comportements, par exemple une rupture scolaire ou familiale ».
C’est également sous l’angle sectaire que Dounia Bouzar, fondatrice du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam, aborde la problématique jihadiste. Elle a analysé cette nouvelle forme de radicalisation et les techniques d’emprise sectaires à travers les témoignages de victimes directes ou collatérales reçues dans son centre.

L’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victime de sectes (UNADFI) et son réseau ADFI sont également amenées à répondre aux familles et aux proches de personnes qui s’engagent dans des organisations jihadistes. Elles ont constaté que le processus sectaire et celui qui conduit à la radicalisation sont similaires. Il se déroule en trois phases caractéristiques : séduction, destruction et reconstruction.

Séduction

Les candidats français sont majoritairement des adolescents et des jeunes majeurs issus de toutes les classes sociales. L’embrigadement par Internet fait que toutes les régions urbaines ou rurales sont concernées. Le processus d’embrigadement est rapide, de six semaines à six mois (avec une moyenne de deux mois).
Afin de toucher les fibres altruistes des filles et aventurières des garçons, le recruteur le plus connu mélange dans ses vidéos des motifs humanitaires et des scènes de jeux vidéo.

Déconstruction

Les recruteurs ont su peaufiner leurs techniques d’endoctrinement en utilisant l’univers de référence du jeune d’aujourd’hui. Ils utilisent des techniques sectaires, détournent la religion, surfent sur les débats de société français et les théories du complot. En général, les recruteurs expliquent aux jeunes que le monde leur ment sur tout : la nourriture, les médicaments, l’histoire et la politique. Cette technique les coupe des adultes, jusqu’ alors référents, et plus généralement de leur environnement d’origine.

Reconstruction

Le nouvel endoctriné va changer de discours, de fréquentation, d’occupations. Ses anciens amis deviennent des « impurs », ses loisirs sont désormais  « des armes du diable ».

Pour contrer les actions de prévention mises en place pour détecter les signes de radicalisation, ces jeunes ont appris à cacher leurs convictions et les différents signes de leur radicalisation, dissimulant ainsi les indices qui pourraient alerter les parents et permettre un travail préventif.

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Canada / Dans l’intérêt des enfants

À Hamilton, le 19 janvier 2015, Makayla est décédée d’une leucémie à l’âge de 11 ans. Malgré l’assurance que ses chances de survie étaient de 90 à 95%, un juge avait autorisé ses parents amérindiens à la soustraire à son programme de soins chimiothérapiques salvateur pour lui administrer des traitements alternatifs ancestraux.

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« 44 arguments infondés contre la médecine scientifique »

Les partisans des pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique usent indéfiniment des mêmes arguments pour dénigrer la médecine conventionnelle et la science. Science et pseudo-sciences a repris un article d’Harriet Hall(1), médecin retraitée de l’armée de l’air, qui répond à 44 arguments infondés destinés à fustiger la médecine scientifique.

En voici quelques exemples :

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Etats-Unis / Les Amish, un exemple pour les tenants de l’anti-vaccination

The Atlantic dénonce un article pseudo-scientifique(1) affirmant que les personnes menant une vie simple, comme les Amish, ne tombent pas malade parce qu’elles ne sont pas vaccinées. Cet article, publié il y a plus d’un an, a fait son chemin sur la Toile. Il a notamment été repris par un site de naturopathie ou un autre appartenant au mouvement hippie (Earth, we are one).

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