La communauté de Saint Jean

L’AVREF1 est une association de parents et d’amis de religieux et de religieuses, déjà mentionnée dans Bulles n°74, p.7 ; elle se penche spécifiquement sur les problèmes de dérives sectaires à l’intérieur de communautés ou de groupes religieux catholiques et s’efforce de venir en aide aux familles qui s’adressent à elle; l’AVREF remercie l’UNADFI qui
lui permet de s’adresser aux lecteurs de BULLES.

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Mise en état de sujétion (4ème et dernière partie)

Les précédents articles ont décrit les étapes d’entrée dans un mouvement sectaire et de transformation de la personnalité. Après une phase de séduction de la part d’un groupe chaleureux et flatteur, l’adepte a cru en une doctrine et des projets qui ont pris chez lui une résonance particulière ; il s’est engagé à oeuvrer pour le groupe et à suivre ses enseignements. En fait il a donné son accord à une procédure, en toute méconnaissance du processus de transformation durable qu’il va subir, du résultat final et des finalités des maîtres du jeu.

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Mise en état de sujétion (3ème partie)

La première préoccupation d’un groupe sectaire, dès lors que la « cible » a volontairement fait un pas en sa direction, est de faire sauter le verrou de son sens critique pour pouvoir l’imprégner de sa doctrine et agir sur sa personnalité jusqu’à la transformer. Pour ce faire, il ne va pas d’emblée chercher à persuader par la discussion,- convaincre par la raison seule est aléatoire et éphémère-. Il va commencer par contrôler son cadre de référence (environnement, informations), conditionner son équilibre physiologique (sommeil, nourriture, fatigue), et contrôler son comportement et ses émotions (à la faveur d’activités au sein d’un groupe chaleureux et reconnaissant à chaque effort consenti). La persuasion et la « conversion » en adepte suivront (…)

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20 ans après, le Japon se souvient…

Le 20 mars 1995, cinq membres de la secte Aum Vérité suprême (ou Aum Shinri Kyo) montent dans plusieurs rames de métro convergeant vers le coeur administratif de la capitale japonaise pour y répandre du gaz sarin. Vingt ans après, les Tokyoïtes ont commémoré ce drame qui avait tué treize personnes et fait 6300 blessés.

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Caractériser un abus de faiblesse

L’abus frauduleux de l’état de faiblesse est un fait de société de plus en plus médiatisé – le dossier de l’affaire Bettencout en est le plus célèbre exemple. Il se définit légalement comme le fait de profiter de la particulière vulnérabilité d’une personne afin de la conduire à faire des actes ou s’abstenir de faire des actes, ayant des conséquences particulièrement préjudiciables pour cette même personne. Il est réprimé par l’article 223-15-2 du Code pénal et puni de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende.

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La force de persuasion d’Aum Shinrikyo

En 2000, à la suite de démantèlement d’Aum, d’anciens membres se sont rapidement réorganisés en un groupe appelé Aleph. D’autres ont rejoint un groupe dissident dirigé par l’ancien porte-parole de la secte, Fumihiro Joyu, appelé Hikari no Wa (Cercle de Rainbow Light). D’autres enfin ont tenté de reprendre leur liberté. Trois personnes, luttant contre ce mouvement depuis plus de 20 ans, ont révélé combien il était difficile d’en sortir.

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Nouvelle étude sur les faux souvenirs

Pour comprendre comment fonctionne le processus des faux souvenirs, deux psychologues, Julia Shaw (université de Bedfordshire, Royaume-Uni) et Stephen Porter (université de Colombie-Britannique, Canada) ont élaboré une expérience. Les résultats qui viennent d’être publiés par la revue Psychological Science, montrent comment il est simple de convaincre une personne qu’elle a commis un crime.

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Mise en état de sujétion (2ème partie)

Le précédent article (Bulles n°97, 1er trimestre 2008, p.14) a défini les conditions pour qu’une organisation sectaire obtienne de ses adeptes une dépendance durable dans un système durable : « par un processus continu d’acquisition de connaissance et de pouvoirs internes ». Avant de traiter des techniques de transformation puis de maintien en dépendance de la personne, nous abordons la séduction, et la machination sectaire jusqu’au premier engagement.

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Mise en état de sujétion (1ère partie)

Les sectes au sens actuel du mot, ont la volonté de contrôler totalement leurs membres au mépris de leur liberté ; elles sont d’essence totalitaire.
D’une très grande diversité de tailles, structures et dénominations, elles ont en commun de se présenter comme pouvant apporter des réponses absolues à des problèmes ou des aspirations de l’être humain, qu’ils soient d’ordre idéaliste (sectes religieuses ou politiques), ou matérialiste (groupes proposant le développement des facultés physiques ou mentales, la santé, la réussite sociale et financière). Elles séduisent ainsi de futurs adeptes, mais en les informant le moins possible sur leur organisation et la réalité de ce qu’ils vont vivre. Elles les amènent en toute confiance et apparente liberté à ouvrir leur « jardin secret », puis utilisent des « techniques propres à altérer le jugement et à induire un état de sujétion psychologique». (cf la loi About-Picard rappelée à la page 8 de ce présent numéro). Indispensable au recrutement et à l’assujettissement des adeptes, un ensemble de techniques bien rodées et efficaces constitue une manipulation mentale peu visible (excepté par les proches), difficile à prouver devant les tribunaux (souvent peu motivés et mal informés) ; en outre, elle permet généralement d’éviter qu’un adepte ayant pris conscience du préjudice subi porte plainte dans les délais impartis.(…)

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