La Mission a rendu public, le mercredi 7 avril 2010, son rapport annuel 2009.
Elle consacre une partie importante au chamanisme et au néo-chamanisme, mettant en exergue les dangers que comporte la « pratique de techniques ancestrales mal maîtrisées ou approximatives ». La « récupération mal digérée du chamanisme traditionnel » s’accompagne souvent, en effet, de la prise de substances hallucinogènes comme l’iboga ou l’ayahuasca.
Les dérives observées dans le domaine de la nutrition sont également dans le collimateur de la MIVILUDES qui s’attarde sur des « pratiques alimentaires extrêmes » comme la « détoxication », le « respirianisme », l’instinctothérapie et le crudivorisme.
Le rapport met également l’accent sur la situation des jeunes et attire l’attention des pouvoirs publics sur « ces quelques 13.547 enfants qui ne rendent pas sur les bancs de l’école primaire ». Sur l’ensemble de ces enfants, 1.900 ne suivent aucun programme d’éducation à distance. Ce sont eux qui sont le plus exposés à des dérives sectaires.
« En 2009, l’Education Nationale a réalisé 1.626 contrôles et 171 ont révélé des lacunes. » Par ailleurs, après avoir brossé un état des lieux à l’international sur les mineurs exposés aux dérives sectaires et les réponses apportées par chaque pays, la MIVILUDES se penche sur leur « protection » et notamment celle des enfants dits « Indigo » selon l’idéologie du New Age.
Enfin, le rapport publie, comme chaque année, la contribution de chaque ministère ainsi que son propre rapport d’activité incluant ses objectifs pour 2010. La MIVILUDES annonce ainsi, entre autres, une campagne d’affichage en direction des parents qui ont des enfants d’âge scolaire ainsi qu’un guide pratique destiné aux acteurs publics concernés par la protection des mineurs.
Source : Documentation UNADFI, 12.04.2010 & Actua Litté.com, Victor de Sepaysy, 08.04.2010 & La-Croix.com, 07.04.2010