Le 27 décembre 2002, le Mouvement Raëlien annonçait la naissance d’un présumé bébé cloné.
Après cette annonce, une journaliste et une photographe travaillant pour « Le Journal de Montréal » infiltraient le Mouvement Raëlien au Canada. Leur reportage était paru avec grand bruit dans la presse du mois d’octobre 2003. Allant plus loin, la journaliste a tiré une sorte de journal de neuf mois d’enquête. Les nombreuses photos de sa consoeur photographe, prises clandestinement, « volées » en quelque sorte, renforcent son récit.
De Montréal au camp de Valcourt près d’Ufoland, elles vont côtoyer toutes les « figures marquantes » de l’organisation, notamment Raël –surnommé Capitaine Cosmos, ce qui semble s’imposer vu son attente des extraterrestres- et la grande prêtresse Brigitte Boisselier. La journaliste cherchera à en apprendre plus sur le clonage et feindra de se porter candidate à un don d’ovule. Elle aboutira à la conclusion prévisible que cette affaire de clonage est non seulement une fumisterie mais aussi un escroquerie financière. L’argent reste évidemment la préoccupation constante du mouvement !…
S’immergeant complètement, la journaliste se fera baptiser par Raël qui enverra par télépathie son code génétique aux créateurs, les Elohims, au cours d’une opération appellée « transmission du plan cellulaire ». Les deux infiltrées auront parfois des sueurs froides comme au moment de passer un test destiné à prouver leur fidélité au gourou ou bien encore, vivront une expérience éprouvante lors d’un stage de « méditation sensuelle » censé faire tomber tous leurs tabous. Parfois découragées, elles feront dans l’ensemble contre mauvaise fortune bon cœur : cela fait partie de leur travail !
Le lecteur qui constate avec stupéfaction jusqu’où vont les élucubrations et les délires des Raëliens, peut en conclure que ces derniers vivent déjà sur une autre planète.