Il s’agit de la réédition de l’ouvrage publié en 1995, mais toujours criant d’actualité, et que tout enseignant devrait avoir lu tant il redonne du sens à sa fonction.
Guy Coq, professeur de philosophie, chrétien sincère, est profondément attaché à la laïcité, s’affirmant plus libre en tant que chrétien dans une société laïque.
Après avoir retracé l’histoire de la laïcité à travers les crises politiques et scolaires, il démontre qu’elle est la condition nécessaire à la construction du lien social : elle seule permet de trouver l’équilibre entre les principes individuels et ceux qui fondent une société.
La laïcité est actuellement attaquée de toutes parts, le lien social s’est rompu, la société s’est affaiblie, elle ne s’aime plus, elle s’auto-détruit.
La seule solution est la reconstruction de la citoyenneté, qui passe par l’école. Et quant à l’enseignement du fait religieux à l’école, il est indissociable de la culture, afin que tout enfant ait plus tard la liberté de ses choix personnels.
L’auteur critique violemment le « droit de l’hommisme » qui a dévié vers l’individualisme extrême destructeur de la société et, tout autant, les dérives religieuses vers le fondamentalisme, l’intégrisme et le repli sur soi. Cette résurgence de la primauté du religieux sur le politique l’amène à un plaidoyer passionné pour l’idéal laïque. Il est intraitable sur la question du foulard islamique et a des mots très durs pour le double discours des responsables politiques.
Quelques pages sont consacrées aux sectes qu’il considère comme des « kystes rongeant notre société ». Selon lui, l’Etat doit absolument intervenir pour démanteler la logique sectaire et doit donner à la société les moyens de se défendre.