15 ans dans l’enfer de la famille monastique de Bethléem

Douze ans après avoir quitté la Famille monastique de Bethléem, Patricia Bianco Suarez témoigne du calvaire qu’elle a vécu durant ses quinze années passées au sein de la congrégation.

Loin de tout esprit de vengeance, ce livre a été écrit dans le but d’aider ceux qui ont vécu une situation semblable à la sienne, mais aussi pour amener à une prise de conscience au sein de la communauté et dans l’Eglise.

Invitée le 1er mai à s’exprimer lors d’une conférence organisée par la paroisse du Sacré-Cœur d’Ouchy (Suisse), Patricia a raconté sa déception : elle qui pensait s’être engagée pour vivre l’amour de Dieu a vécu dans un environnement où régnait la courtisanerie, la manipulation, la trahison et la tromperie.

Au sein de la communauté les dérives sont nombreuses. La communication est verrouillée par les supérieures qui n’autorisent les sœurs à s’exprimer que par écrit auprès des responsables. Les religieuses sont tenues au silence et à la solitude. Toute conversation entre sœurs était considérée comme un complot.

Durant ses douze années dans la congrégation, Patricia Bianco Suarez s’est sentie méprisée, isolée. On la questionnait sans cesse, l’humiliait lors des confessions. Au lieu des deux ans habituels, son noviciat a duré neuf ans  au cours desquels elle a fugué trois fois. Elle a vu plusieurs sœurs se suicider.

Une fois venu le temps de sa profession, on la lui a refusé pour lui proposer une donation (se donner à Dieu sans profession). Devant son refus de signer, la supérieure l’a fait à sa place. Ce dernier geste autoritaire l’a amenée à rompre définitivement avec la communauté.

(Source : Cath.ch, 01.05.2022)

  • Auteur : Patricia Blanco Suarez
  • Editeur : Editions L’Harmattan
  • Date de publication : 01/05/2020