Dans cet ouvrage préfacé par Gérald Bronner, Pascal Wagner Egger, enseignant-chercheur en psychologie sociale et en statistique à l’Université de Fribourg (Suisse), propose d’explorer les raisons pour lesquelles tout le monde peut être attiré par les théories du complot, et tente de comprendre pourquoi certains y croient plus que d’autres.
Selon lui « les personnes trop engagées dans leur « voyage spirituel » au pays des théories du complot ne seraient plus « immunisables » contre les idées fausses ou du moins peu probables ».
Il explique que les raisons de croire aux théories du complot tiennent souvent aux disparités sociales qui engendrent une perte de confiance et une méfiance du « peuple » envers les « élites ». Structurées selon les mêmes schémas que le populisme, opposant le peuple aux élites maléfiques et les nationaux aux immigrants, les théories du complot rejoignent souvent les idées de l’extrême droite. Pour ce chercheur l’une des solutions au problème serait de « recréer les conditions politiques, sociales et économiques de la confiance partagée » et réduire l’anxiété qui est aussi une cause majeure d’adhésion au conspirationnisme.
(Sources : Presse Universitaires, Grenobloise & Conspiracy Watch, mai 2021)