Après un bref rappel historique sur la santé, Olivier Bernard, pharmacien québecois, rappelle que de tout temps des personnes se sont intéressées à la santé de leurs congénères. Pour la leur rendre, elles ont parfois utilisé des méthodes peu orthodoxes.
Dans la première partie, l’auteur propose une typologie des intervenants en matière de santé distinguant ceux qui puisent l’essence de leur pouvoir dans la science de ceux, d’une nature plus intuitive, « qui ont choisi de tirer une sagesse profonde au sein des croyances et des traditions ». Il rappelle que la distinction entre naturel et chimique n’a pas de sens : la plupart des molécules produites de façon synthétique ne présentent aucune différence avec celles découvertes dans la nature.
Dans la deuxième partie, il expose un certain nombre de thérapies alternatives, le plus souvent holistiques : guérison par les anges, la pensée, le Reiki, l’homéopathie, l’hydrothérapie du côlon… Pour Olivier Bernard, la plupart des tenants de ces « alter-médecines » s’inscrivent dans l’hyperscience, un moyen de noyer leur discours dans les références scientifiques. Il pointe certains médias qui d’une certaine manière extrapolent les résultats de telle ou telle publication pour traiter le sujet à leur guise.
Dans la troisième partie, Olivier Bernard tente de sensibiliser et de responsabiliser son lecteur. Dans une démarche particulièrement accessible et pédagogique, Oliver Bernard a voulu rendre la science vivante, accessible et intéressante et mettre fin aux mythes scientifiques et médicaux. Son objectif est
d’encourager les gens à développer leur sens critique. Non dépourvu d’humour, c’est un livre à conseiller aux adolescents et jeunes adultes.
(Source : Pseudo-Sciences, Philippe Le Vigouroux, SPS n° 315, janvier 2016)