Editorial

L’UNADFI et un grand nombre de partenaires ont accueilli tout à fait favorablement le rapport annuel de la MIVILUDES.
Dès sa nomination, le président Roulet avait donné des orientations claires sur l’action qu’il comptait mener au nom du Premier Ministre.
La teneur de ce rapport est de nature à rassurer les victimes de sectes et leur famille qui sont le centre d’intérêt des préoccupations du Président, mais aussi les associations de défense qui y voient à nouveau un soutien et la reconnaissance de leur action.
Preuve en est que ce rapport dérange, les manifestations de quelques « agités du blog » ne se sont pas fait attendre. Toujours spécieux dans le propos, ils serinent des couplets à la limite de la diffamation tout en apportant leur soutien à des groupes portant atteinte à la dignité humaine et aux libertés.
Ce rapport met en lumière la nécessité première de protéger les mineurs de l’emprise des sectes. Victimes de leurs parents engagés dans ces mouvements, victimes des gourous qui les exploitent, ils sont les premiers à payer un lourd tribu à la secte qui les accueille.
L’année qui vient de s’écouler nous a conduits à nous porter partie civile dans des procès douloureux dont l’enfant était le centre, nié dans son intégrité, soumis à la maltraitance physique et psychologique et parfois conduit jusqu’à la mort.
Au-delà des pratiques éducatives douteuses voire néfastes pour l’enfant à l’intérieur d’un groupe, le rapport met en évidence les risques induits par les pratiques de soins et de guérison. Ils sont en recrudescence depuis cinq ans et touchent particulièrement des publics dont la vulnérabilité est avérée : malades du cancer, du sida, toxicomanes. Ce sont les nouvelles cibles de pseudo thérapeutes dont l’activité par le biais de médecines alternatives relève plus de l’exercice illégal de la médecine et de l’escroquerie que du soin.
Ces deux points du rapport nécessitent à eux seuls la mise en place d’outils de prévention. Il appartient donc à notre association d’accentuer son travail de recherche et de formation pour répondre à cette demande des pouvoirs publics.
Nous pouvons saluer la proposition de création d’une commission d’enquête parlementaire qui porterait pour titre : « L’influence des mouvements à caractère sectaire ; les conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et morale des mineurs ».
Elle contribuerait à sensibiliser l’opinion publique à la fois sur les dangers que font courir les sectes aux mineurs et sur les techniques frauduleuses dont elles se servent pour arriver à leur fin