Une démonstration en trois actes : la scientologie porte atteinte aux principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité.
Le politologue Paul Ariès reprend en les synthétisant, les grands thèmes largement développés dans son ouvrage ‘’Scientologie, laboratoire du futur’’. S’appuyant sur de nombreux textes internes, il fait l’inventaire des dangers de la scientologie, en disséquant sa doctrine, son fonctionnement et ses méthodes. Il montre comment elle met en cause toutes les grandes valeurs humanistes et démocratiques de notre civilisation.
La scientologie fonctionne comme une véritable entreprise de déshumanisation par son culte de la technique, de l’institution, et de l’organisation toute puissante à laquelle rien ne résisterait. Sa ‘’tech’’ a pour finalité d’éliminer toute faiblesse en l’homme, et d’effacer en quelque sorte sa condition d’homme.
Selon l’auteur, la scientologie est le prototype même de la secte moderne et constitue un excellent analyseur des phénomènes de type sectaire. En fin d’ouvrage, il élargit son propos à l’ensemble des sectes qui prospèrent dans ce contexte de mondialisation, de déshumanisation de crise du symbolique, en proposant de ‘’fabriquer du salut’’, et de ‘’commercialiser du bonheur’’. En ce sens, les sectes seraient le monde de demain en gestation. Paul Arès estime que nous avons dans notre culture européenne les ressources humanistes nécessaires pour résister à leurs entreprises.