Sectes, un vrai problème

N° 097 - Juin 2008

Nous avons déjà souvent évoqué le danger représenté par le lobbying des sectes en Europe : on peut en voir le résultat dans certaines décisions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui condamnent, au nom de la liberté de conscience, des pouvoirs publics nationaux essayant d’entraver la progression des groupes sectaires.



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Description

Éditorial

Nous avons déjà souvent évoqué le danger représenté par le lobbying des sectes en Europe : on peut en voir le résultat dans certaines décisions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui condamnent, au nom de la liberté de conscience, des pouvoirs publics nationaux essayant d’entraver la progression des groupes sectaires.

Certes on pourrait penser que la France est à l’abri de cette menace, protégée qu’elle est par la loi de 1905 (séparation de l’Eglise et de l’Etat) selon laquelle l’Etat ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte. Mais à l’heure où on parle d’adapter, de « toiletter » cette loi, de revenir sur la notion de laïcité, on doit s’interroger.
Devant cet inquiétant tableau, nous ne pouvons que nous réjouir que l’année 2007 ait été particulièrement riche des interventions de la FECRIS (Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme) et de l’UNADFI, invités par des organismes européens. Nous rendons compte dans ce numéro de l’essentiel du contenu de certaines interventions :

  • Juin 2007 à Strasbourg, journée d’étude de la conférence des OING du Conseil de l’Europe sur « Les dérives sectaires : défi posé à la démocratie et aux droits de l’hommes ».
  • Octobre 2007 à Varsovie, « Conférence d’examen annuel de la dimension humaine » organisée dans cadre de l’OSCE.

 

Nos lecteurs ne seront pas étonnés de constater que nous ne nous lassons pas d’affirmer haut et fort l’opposition entre les valeurs européennes des Droits de l’Homme d’une part et les objectifs du projet sectaire d’autre part. Nous ne nous lassons pas non plus de nous opposer au discours récurrent des sectes et de leurs organisations complices en affirmant que la secte contemporaine ne relève pas du religieux.
La préoccupation de l’UNADFI est d’autant plus grande que des menaces exprimées par des personnalités gouvernementales semblent peser sur le rôle et l’action d’une instance publique officielle que justement nous envient plusieurs pays européens : la MIVILUDES. Cette mission interministérielle exerce par ses analyses, dont nous apprécions la pertinence et l’objectivité, une vigilance indispensable vis à vis des groupes sectaires. Il faut savoir en effet que non seulement ceux-ci exercent une emprise liberticide sur leurs adeptes, mais que leur objectif plus ou moins avoué est une emprise hégémonique sur nos sociétés modernes démocratiques.

L’UNADFI, de son côté, est l’objet de harcèlement judiciaire de la part des sectes : plainte en diffamation, demande de dissolution… Les sectes se sentiraient- elles de plus en plus puissantes et légitimées ?
Les déclarations récentes du Président de la République et surtout du Premier Ministre, s’opposant radicalement à celles de personnalités évoquées plus haut, nous rassurent par leur fermeté. Nous les enregistrons et en prenons acte.

 

Sommaire : 

  • Editorial
  • Intervention de la FECRIS à l’OSCE
  • Sectes contemporaines : défi aux droits de l’homme et à la démocratie
  • Le particularisme de la victimisation sectaire
  • Mise en état de sujétion (Première partie)
  • D’une secte à l’autre
  • Abus sexuel, lavage de cerveau et abandon : grandir dans une secte religieuse
  • Etonnant séjour linguistique
  • MIVILUDES : « L’entreprise face au risque sectaire » 
  • Faits et nouvelles
  • Revue de presse
  • Nouvelles des ADFI

Bulles N°97, mars 2008.

 

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