Une plongée dans le système jéhoviste minutieusement décrit par l’auteur. Celle-ci nous livre des détails de sa vie intime et de sa vie sociale, étroitement imbriquées.
Après avoir détruit tous ses repères antérieurs et s’être imposé un nouveau système de référence, elle aura pour souci permanent de ne pas sortir du moule forgé par la secte.
A chaque moment de la journée, elle est, écrit-elle, soumise à la Communauté et chaque décision ou chaque geste s’effectue « devant Dieu ». Prisonnière de sa prison mentale, elle s’investira de plus en plus dans le mouvement, appliquant scrupuleusement son enseignement biblique.
Le déclic la ramenant vers le « réel »se produira lors d’une affaire de pédophilie jugée par les tribunaux internes de la secte : l’enfant agressée aura été forcée de pardonner à son abuseur. A quarante ans, Michèle Bastin quitte alors les Témoins de Jéhovah. Dans la foulée, sa fille Zhora, 17 ans, adresse une lettre accusatrice à l’organisation pour ces vingt trois années de « dictature » supportées par sa mère. Cette position contraste avec celle de son autre fille, Armelle, qui demeurée adepte inconditionnelle, la rejette. Michèle Bastin qui a traversé une épreuve cruelle avec la mort accidentelle de deux de ses enfants, reste ainsi une mère déchirée par la rupture forcée avec Armelle.
La seconde partie de l’ouvrage est consacrée à sa nouvelle existence. Délivrée des contraintes sectaires et aussi très médiatisée avec des interviews à la presse, à la radio, à la télévision qui s’enchaînent… Parallèlement, Michèle Bastin crée, avec son époux, une association « Aide aux victimes de comportements sectaires » (AVCS).

Glossaire en fin d’ouvrage, plus des annexes comprenant des conseils et des mises en garde.